Les taudis, bâtiments entassés les uns sur les autres, sont le refuge des habitants du quartier noir. Bien souvent minuscules et insalubres, ils sont mal éclairés, sentent bien souvent le moisi mais ont l'avantage d'être solides. Ceux qui y vivent sont la plupart du temps nombreux dans chaque foyer, et il ne s'agit pas forcément d'une colocation entre ami ou en famille ─ on se loge comme on peut avec qui on peut.

La Taverne du Paon Pervers est l'endroit le plus vivant du quartier noir. La bonne ripaille, la pinte et la chambre y sont peu chères. Le tavernier, Dahlia, tient particulièrement à préserver la neutralité de son commerce. Si les petites bagarres y sont tolérées, une fois la porte d'entrée passée personne n'a le droit de déclencher des hostilités. Chimères, Perdus ou Rafleurs, tout le monde est placé sur le même pied d'égalité ─ et gare à celui qui oserait troubler la paix. Dahlia est un sacré gaillard, et il ne vaut mieux pas être sa cible lorsqu'il est énervé.

Le cimetière fait partie intégrante de la vie quotidienne des habitants du quartier noir. Impossible de le rater tant sa superficie est grande. Si les pierres tombales sont nombreuses, les cercueils sont pourtant tous vides ─ les cadavres ayant disparus pour être réutilisés par la prison. Pourtant les gens s'y rendent tout de même régulièrement pour se recueillir, espérant que leurs proches aient été recyclés en quelque chose de bien, de meilleur.

Asséché depuis fort longtemps, le puits n'a pourtant jamais été détruit. Et pour cause : on raconte qu'il est enchanté. Y jeter une pièce d'or porterait chance, à ce qu'on raconte. Pourtant ceux qui s'y sont essayés ne se sont pas toujours tirés à si bon compte : certes certains se sont enrichis ou ont vu leur santé s'améliorer, mais d'autres ont été ruinés, blessés, ou ont même tout bonnement disparus. Qu'il apporte la chance ou la guigne, les légendes à propos du puits asséché ne semblent en tout cas pas infondées.

Qu'il s'agisse pour les peines de mort ou d'humiliation, le gibet public fait lieu de palais de justice. Jugements et sentences y sont prononcés face au public toujours friand de ces petits moments ─ rares sont ceux qui se privent du plaisir de pouvoir lancer quelques légumes pourris sur un voisin déplaisant. La potence y est toujours dressée, rappelant à chacun la menace planante des Trois Dirigeants en cas de désobéissance.

Comme le nom l'indique c'est une case. Ou plutôt la Case, le lieu qui sert d'habitation à Nix et de lieu de travail également. On aime pas bien trainer dans les parages parce qu'il parait que ça porte malheur. A l'intérieur c'est un capharnaüm qui contraste avec la propriétaire. Il semble y avoir des herbiers, des livres sur les étagères, tout ça au milieu de plantes qui semblent douteuses. Puis au centre, donnant l'impression de l'inquisition il y a deux vieux fauteuils qui semble sortit d'un bureau d'aristocrate tout recouvert d'un sale velours rouge sang. Tout ça éclairé par des chandelles et un lourd chandelier qui menace de tomber. C'est glauque.