Infos généralesNom ─ Van Lutterveld Prénom ─ Dae Âge ─ onze ans Anniversaire ─ vingt-six novembre Nationalité ─ néerlandaise Adhésion ─ neutre
Musique de fond
Réputation
Chuchotements perfides, laissant derrière toi une odeur de folie. Dae Van Lutterveld, c’est ton nom. D’aussi longtemps que je te connais – quelques années, je puis constater que ton image ne laisse pas indifférent : parler « seule » – du moins ce que les autres pensent, t’as toujours fait plus ou moins passer pour une fillette aliénée. Cependant, quasiment personne n’éprouve pour toi de la pitié : ces gens expriment de la peur, de la moquerie, de la fascination, de l’intolérance. S’ils avaient pu te priver de la parole, ils l’auraient fait : personne ne veut d’une gamine perturbée parlant à quelqu’un qu’elle seule peut voir.
QuestionnaireDepuis combien de temps es-tu à Gefängnis ? ─ Nous sommes arrivés il y a un an, alors que j’avais dix ans. J’ai déjà fêté un anniversaire à Gefängnis.
Pour quelle raison y as-tu été envoyé ? ─ Le psychiatre disait qu’il n’y avait pas de solution pour me guérir car ce n’était pas une maladie. Maman disait qu’elle ne pouvait plus supporter tout cela. Maman disait que j’étais malade. Maman disait qu’elle m’aimait, mais je l’ai entendue : Maman voulait qu’on parte. Maman ne voulait plus de moi, plus de lui, plus de nous.
Es-tu réellement coupable ? ─ Si la solitude est un délit. Si l’extravagance est un crime. Si l’imagination est un péché. Si la folie est une faute. Si l’introversion est illégale.
Comment te débrouilles-tu depuis ton arrivée ? ─Pan et moi tentons de nous débrouiller comme nous pouvons. Il nous arrive de voler, de dormir dehors, de fuir certaines personnes. Je fais beaucoup de cauchemars.
As-tu réussi à te trouver un petit travail, une petite occupation au sein de la prison ? ─ Je vends des allumettes dans la rue. Je n’ai rien d’autre à faire. Cependant, c’est un bon compromis, car il n’y a pas d’électricité, ici. Alors, dans le besoin, dans l’urgence, on vient m’acheter la lumière, le feu, la chaleur, par cette petite allumette.
Que penses-tu de la monarchie des Maîtres, du bellicisme des Rafleurs, de la persécution des Chimères et des aspirations des Rêveurs ? ─ La monarchie est ainsi. Une révolte pourrait peut-être la reverser. J’ai vu ça à l’école. Les Rafleurs me font peur mais me fascinent. Leur bellicisme me fait envier, mais jamais je n’oserai me révolter. J’ai bien trop peur de cet endroit. J’ai pitié des chimères, car ils me font penser à Pan. Pan, qui lui aussi a un physique très étrange. J’ai peur que si quelqu’un arrive à voir Pan, il le tue. Les rêveurs sont les personnes que je préfère. Je les regarde, au loin, me mettant à leur place. J’adorerai savoir tout ce qui se passe dans leur tête, ce qui les fait avancer dans cette prison tellement hors du commun.
Profil psychologique
« Comment vas-tu aujourd’hui, Pan ? »
Je connaissais cette ritournelle maudite, ces phrases contenant ce prénom interdit mais que, ô combien tu adorais dire ; Pan. Pan est un très joli garçon. Pan est un très gentil garçon. Pan est un parfait garçon. Pan, c’est moi. Et c’est bien dommage, car je n’existe pas. Fruit de la solitude, de ton isolement, tu m’as créé pour vaincre cette habitude : sans moi, tu ne serais peut-être plus de ce monde.
« Je te vois, Pan. »
Je me rappelle de toi et ton extravagance, de la sincérité des mots m’étant adressés mais qui sonnaient comme des menaces pour les personnes environnantes, de ta candeur, ton imaginaire, ta beauté juvénile, ton rire timide, de tout. Je me souviens de la fraîcheur de tes actes, de tes vols, de ton agressivité passagère. On pourrait parfois croire qu'il y a deux « toi ». « – Dae, pourquoi ne vas-tu pas jouer avec d’autres enfants ? – Car tu es là, Pan. » Enfant troublée, enfance gâchée. Tu ne parles pas aux autres. Tu leur réponds à peine quand ils te posent une question. Tu ne leur adresses que des regards furtifs et parfois intempestifs, exprimant toute la haine contenue au fond de ton corps d’enfant. Tu ne les aimes plus, ils te détestent. Comment peut-on en arriver à ce point-là, Dae ?
« Viens jouer avec moi, Pan. »
Timidité excessive, raison première de ce qui t’a puni. Peut-être vas-tu changer. Dae, si tu me demandes de jouer avec toi, je serais là. Je sais que tu m’as créé dans le but de vaincre ta solitude, mais je t’ai enfermée dans une bulle increvable, pourtant je ne peux pas te refuser quoi que cela soit. Après tout, c’est toi qui me contrôle. C’est toi, et juste toi qui décide de ce que je te dis, de ce que j’entreprends ou de ce qui je ressens. Je suis ta marionnette, Dae. Tu aimes contrôler ce que tu veux. Tu aimais jouer pour t’inventer une autre vie, renforcer ton imagination, créer des histoires. Parfois, quand personne ne t’achète d’allumettes, tu prends les trois restantes au fond de ta boîte, et tu joues avec. Ces personnages aux têtes rouges sont tout ce qui te permet de t’amuser quand tu dis que je ne suis pas là. Car parfois tu dis que je suis absent, que je ne suis pas avec toi. Où suis-je, Dae ?
« Je t’aime Pan. »
Quand tu me dis ça, je sens mon cœur imaginaire se replier. Le tien se replie souvent aussi, Dae. Tout ton corps se recroqueville, des fois. Quand tu as peur, quand tu es vulnérable, je t’aime un tout petit peu plus. Et je sais que tu as peur de nombreuses choses. Et que tu as eu peur de nombreuses fois. Je vois tout ça, Dae, et je le sens tout au fond de toi. Tu me contrôles peut-être, mais je ressens tes faiblesses et tes craintes. Tu as peur du noir Dae. Tu disais que tu voulais garder ta veilleuse allumée pour continuer à me voir, mais c’était des conneries tout ça. Tu avais peur de l’obscurité, alors que tu n’avais pas peur des araignées. Tu disais qu’elles étaient tes amies avant que je ne sois créé. Que tu leur racontais tes secrets. Tu les prenais au fond d’une de tes petites mains, et tu la recouvrais par la seconde. La pauvre bête baignant dans l’obscurité écoutait tes éternelles jérémiades, et tu finissais par la relâcher tandis qu’une larme coulait sur ta joue. Tu les aimais bien, les insectes, alors que tu affirmais que moi, je détestais ça.
« J’ai rêvé de nous cette nuit, Pan. »
J’entendais cette phrase souvent. Trop souvent. Tu me répétais également sans cesse que tu voulais être comme moi. Un garçon fort, courageux, qui dort dans le noir. Tu m’as sûrement créé comme l’être que tu as toujours voulu incarner, ou comme la personne qui manquait à ta vie. Je suis ton rêve éveillé. Si tu arrêtes de dormir, tu rêves toujours, Dae. Je suis juste là. Je suis ton ami imaginaire.
Biographie
Histoire
J’aimerai bien rester un peu là, maman. J’aimerai bien rester contre toi. J’adore regarder les étoiles avec toi. J’adore regarder les cieux, voir la magie qu’ils nous offrent. Maman, toi et les étoiles vous êtes ce que j’aime.
***
En fait, je n’aime pas les autres. Ils sont stupides. Insensibles. Ils ne sont pas moi.
***
Tu sais maman, si je n’avais pas d’amis, c’était un choix. Tu sais maman, à la récréation, je restais dans la classe pour dessiner. J’avais mon monde à moi, maman. Mais ne t’inquiète pas, tu en faisais aussi partie. Il y avait les animaux, il y avait toi, et il y avait les étoiles. C’était trop beau maman.
***
Un jour, j’ai pris une feuille. J’ai pris des feutres. J’ai pris mon livre d’animaux préféré. Et je me suis assise par terre. Peut-être que je n’aurais jamais dût faire ça. J’ai pris un feutre beige, j’ai fait deux cercles. L’un plus en hauteur que l’autre. Le plus en bas, c’était moi. Je me suis faite des cheveux jaunes, et une robe rouge, ma couleur préférée. Je voulais un petit animal à mes côtés. J’ai fait un chat, j’aimais trop les chats maman, mais tu étais allergique. Celui que j’ai dessiné était trop adorable maman : il était en l’air, à côté de ma tête, et il était roux. Je suis sûre qu’il t’aurait plus. Je voulais lui faire des ailes, parce qu’un chat qui flotte dans l’air sans ailes, c’est pas possible. Les ailes de papillon c’était joli. Mais c’était trop compliqué maman. Alors j’ai parcouru la section insecte du livre que tu m’avais offert. Comme je l’aimais ce livre. Les coccinelles étaient trop jolies aussi, mais je ne savais pas comment m’y prendre. Je suis tombée sur les libellules. C’est jolies, les libellules maman. J’ai fait des ailes de libellules à mon chaton. Il n’était pas commun, ce chaton, mais il était comme moi, dans le fond. On était ensemble sur ce dessin, c’était joli.
Mais il y avait ce rond, à côté de moi. Plus haut que moi. Beurk. Il était pas beau. J’avais envie de le barrer. Non, ça gâcherai mon dessin. Je vais dessiner quelqu’un d’autre. Mais qui ? Maman ? Non, maman, tu es allergique aux chats. Un monsieur. Un monsieur. Oui, un garçon. Il aura des cheveux bruns, ce garçon. Il aura des vêtements verts, ce garçon. Je ne sais pas pourquoi.
Et j’ai annoté l’image, comme à mon habitude. « Dae » au-dessus de moi. « Katje » au-dessus du chaton. Mais ce garçon. Qui est ce garçon ? Il est grand. Il a des vêtements verts. On dirait Peter Pan. Mais Peter, c’est le nom d’un abruti qui m’a fait du mal. Pan. Personne ne s’appelle Pan. Personne du nom de Pan ne m’a jamais fait du mal.
J’ai inscrit, au-dessus de sa tête le nom de « Pan ».
Mais maman, je devais te faire quelque part sur le dessin. Mais tu es allergique aux chats, maman. Alors je dois faire quelque chose que tu aimes. Les étoiles. J’en fis une. Une bleue. Comme les étoiles chaudes. Tu m’avais expliqué. Une deuxième. Une rouge. Comme les étoiles froides. Pleins d’étoiles dans le ciel. Partout. Des rouges et des bleues. Sauf que j’ai dépassé sur Pan. Mon pauvre Pan, tu avais une étoile bleue sur le bras.
J’ai versé une larme. Mais en fait, je l’aimais bien cette étoile. Alors j’en ai fait une deuxième, un peu plus petite sur ton bras. Et une autre. Encore une autre. Pan, tu avais un bras avec des étoiles. Un bras étoilé. Mais c’est merveilleux !
***
Pan. Tu es magnifique. Donne-moi tes étoiles, s’il te plait.
***
Pan. Je t’ai vu. Et quand je t’ai parlé, tu m’as répondu. Pan, tu es mon ami depuis deux ans déjà. Mais maman ne t’aime pas. Maman m’a dit de t’oublier. Mais je ne peux pas. Je t’aime Pan. Maman me fait parler à un monsieur bizarre. Il dit que tu es « un ami imaginaire ». Il dit que c’est normal, ça arrive aux enfants. Mais maman dit que je suis malade. Ça fait deux ans, c’est depuis trop longtemps.
***
Je suis désolée, maman. Je suis désolée de t’avoir fait du mal. On est désolé de t’avoir fait pleurer. Mais maman, tu voulais que Pan parte. Pan ne pouvait pas partir comme ça. Pan vient du ciel. Pan n’est pas une personne normale. Pan a des étoiles sur le bras. Je pensais que tu l’aimerais bien, maman. Toi, tu as toujours été passionnée du ciel. Alors pourquoi, maman ? Pourquoi veux-tu qu’il s’en aille ?
***
Pan m’a fait sourire. Pan m’a fait danser. Pan m’a fait rire. Pan m’a fait pleurer. Pan m’a fait rêver. Pan m’a fait sauter. Pan m’a fait jouer. Pan, on est ensemble. Tu te rends compte ! Ensemble, dans ce monde. Mais je n’aime pas ce pays-là. Il me fait peur. Heureusement que tu es là. Gefängnis. C’est bizarre. C’est laid, c’est sale. Mais toi tu es toujours aussi beau.
***
Je sens la chaleur du feu. Pan, tes étoiles sont froides, tu m’as dit qu’elles étaient faites de cristaux. J’ai allumé une allumette. Nous n’avons plus froid. C’est fantastique. Même si j’ai peur, ici. Depuis déjà plus d’un an.
Superbe, Dae est adorable. L'histoire était vraiment super jolie, tu joues très bien ta petite fille!!
Félicitation ! Pour ta validation, tu reçois 10 Gelds, 1 Haut-Fait et une Souricette afin de t'aider à survivre à Gefängnis. Tu peux maintenant aller t'aventurer au cœur de la prison à tes risques et périls. Pense à créer ta fiche de relations, ton inventaire et ton compte-rendu d'objectifs, qui t'aideront à gérer ton personnage.
Et surtout, amuse-toi bien !
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Sujet: Re: dae ─ imaginaire.
dae ─ imaginaire.
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