Sujet: älskar ••• and i fell for u like autumn leaves Mer 25 Fév - 17:36
ÄLSKAR VINGT-DEUX NATIVE RAFLEUR TROIS DÉCEMBRE QUARTIER NOIR OFFICIER ••• DANSEUSE MINE FUJIKO ••• LUPIN III : MINE FUJIKO TO IU ONNA
c'était d'une élégance d'une légèreté d'une beauté presque trop parfaite, la façon dont elle se mouvait la façon dont ses lèvres bougeaient pour dévoiler son sourire la façon dont sa robe virevoltait la façon dont elle tournait, tournait, tournait encore et encore et même la façon dont elle saluait ce public qui l'adulait, qui l'acclamait jusqu'à s'en faire mal à la voix on l'adorait älskar lorsqu'elle foulait la scène on adorait la voir danser jusqu'au bout de la nuit et quand on la complimentait, elle répondait qu'elle ne comprenait pas pourquoi älskar erre dans les rues et on ne la reconnait pas quand elle n'est pas dans sa robe de scène mauve la danse d'älskar fait chavirer les cœurs mais personne ne connait älskar on connait ses gestes et ses maladresses on connait son sourire et la façon dont sa robe virevolte mais on ne connait pas älskar mystères et secrets on ne la connait pas
depuis combien de temps as-tu rejoint les rafleurs ? ─ depuis que je suis morte // depuis qu'il n'est plus là quand il est parti j'ai l'impression que c'était hier mais cela fait déjà deux ans
quelle raison t'a poussé à le faire ? ─ la trahison, peut-être ou le dégoût, ou la douleur je pense que c'est les trois peut-être un peu de désir de liberté après trop d'années vécues dans cet enfer
en quoi consiste ton rang ? ─ à tuer, sans ménagement tuer juste ce que l'on veut voir mort les chimères, j'entends ça peut paraître un peu cruel en fait, c'est gerbant mais c'est le sort qui leur est destiné, inévitablement et mon rang consiste à faire en sorte que ce destin ne change pas
te rends-tu souvent sur le terrain ? ─ c'est bizarre de trouver qu'ôter la vie est gerbant mais de le faire quand même, mais la haine et d'autres circonstances m'y contraignent alors je le fais, lorsqu'il faut le faire le reste du temps je préfère danser et oublier, pour quelques instants
que penses-tu de la monarchie des maîtres, du bellicisme des rafleurs, de la persécution des chimères et des aspirations des rêveurs ? ─ tout ça, c'est une belle connerie parce que tout est éphémère et tout va se finir un jour même la persécution des chimères même les maîtres même les rêves des rêveurs même les convictions des rafleurs tout va s'éteindre mais entre temps il faut faire un choix choisir son camp et ses armes alors on le choisit soigneusement, et on le défend et le reste n'a pas d'importance jusqu'au moment où tout s'éteindra
« mon tendre amour, aujourd'hui, comme tous les autres jours, je t'aime de tout mon être ça me fait presque peur de t'aimer autant mais que veux-tu je suis comme ça quand j'aime, j'aime trop fort et trop longtemps et quand je n'aime pas je ne suis qu'une coquille vide je n'ai rien à donner et si je n'ai rien à donner alors je ne suis intéressante pour personne mon amour l'amour n'est jamais mort en moi l'amour ne s'éteint jamais avec moi car je fais en sorte d'attiser ce feu pour toujours on m'a souvent dit que j'étais faible d'esprit que croire en l'amour c'était croire en la mort que l'amour meurt inévitablement mais mon amour je n'y crois pas à quoi bon vivre si ce n'est pas pour aimer ? »
älskar a toujours été trop romantique, trop sentimentale, trop naïve. älskar a toujours aimé, et a toujours été aimée. elle faisait presque peur. son être entier n'était qu'un surplus d'amour, un surplus d'affection qui avait besoin de se déverser sur quelqu'un ; malheureuse victime d'un amour peut-être trop sincère, trop puissant. älskar n'a jamais su se débrouiller sans amour, elle ne savait pas ne pas aimer et ne pas être aimée. elle a toujours eu besoin de ce réconfort perpétuel, elle a toujours eu besoin d'une présence, de bras l'étreignant ou d'un visage à regarder dormir le matin en se réveillant.
« mon amour, toutes mes forces mes faiblesses et mes peurs ma peur d'être seule mes blessures passées et mes envies présentes rien en moi n'est un secret pour toi »
älskar n'a jamais perdu espoir ; on lui a répété des millions de fois que l'amour était éphémère, et des millions de fois elle n'y a jamais cru. elle n'a surtout pas voulu y croire, car elle a toujours eu peur de la solitude et des cauchemars qu'elle renferme. älskar ne voit pas la vie sans l'être aimé et ne voit pas la vie si elle n'est pas aimée. elle devient une coquille vide, elle devient faible et sans intérêt. älskar ne sait pas vivre seule, tout simplement.
« mon amour, je danse et je pense à toi je danse parce que l'on m'aime quand je le fais je danse parce que l'on m'a dit un jour que j'étais belle quand je le faisais et je veux être belle pour toi alors si je continue à danser peut-être serais-je encore plus belle quand je reviendrais vers toi ? »
si älskar aime quelque chose autant que l'amour lui-même, c'est bien la danse. car quand elle danse, älskar oublie. elle est libre, libérée de la dépendance de l'amour. elle aime la scène, car grâce à elle, elle n'a plus peur de rien. ni de la solitude, ni de la mort de l'amour. son esprit se vide, et elle tourne, tourne, encore et encore.
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« mon amour, tu es parti et je suis partie aussi je ne vois plus rien je n'entends plus rien je ne ressens plus rien pourquoi et quand as-tu cesser de m'aimer ? mais j'y crois encore mon amour après tout tu as dit que c'était pour toujours j'arrive mon amour j'arrive pour te faire connaître les souffrances que j'ai enduré car quand on s'aime on partage tout pour toujours »
il est parti, lentement, il préparait son coup depuis un moment. il est parti, l'amour. älskar est subitement devenue tout ce qu'elle a toujours détesté : triste, faible, inutile. son sourire a disparu. sa robe de danseuse sans doute perdue et jetée dans un coin.
puis elle les a rejoint : les rafleurs, les tueurs de chimères. et elle a réenfilé sa robe de danseuse, et elle a sourit en repensant à lui. bizarrement, elle a rit elle l'imaginant mourir. parce qu'elle a aimé l'imaginer en train de mourir.
à présent, älskar n'aime plus. aujourd'hui, elle hait de tout son être. mais älskar n'est plus älskar, car elle n'aime plus.
elle est juste quelqu'un ; quelqu'un qui veut provoquer le frisson qui parcoure l'échine, qui veut faire chialer les hommes, qui veut danser bourrée sur les tables, qui veut vivre. qui veut apprendre à vivre sans aimer, se délivrer des fantômes du passé.
mais les fantômes ne partent pas et ne partiront jamais.
au final, älskar attend simplement, désespérément, la personne qui lui fera tout oublier.
klyvve a vingt ans. il est beau klyvve, il attire, il envoute même ; et il l'a envoutée d'une telle facilité que c'en est presque risible. elle est tombée dans un piège, dans un gouffre énorme d'où il est impossible de s'extirper. älskar a dix-huit ans, et älskar l'aime. parce qu'il est beau. parce que c'est un mystère, une énigme qu'elle veut à tout prix déchiffrer. parce qu'il la fait se sentir vivante, belle, aimée. elle l'aime. intensément.
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01
ce soir là, il est entré dans la salle et je ne l'ai même pas remarqué. je n'ai pas remarqué ses yeux qui se posaient sur moi. je n'ai pas remarqué son regard insistant, l'envie, l'ardeur dans ses iris. je n'ai rien vu. et pourtant il était là. il était bien là, mon amour.
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03
je l'ai enfin remarqué.
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07
j'ai remarqué qu'il portait toujours des gants, quelque soit sa tenue. certaines fois, il venait en costume. d'autres fois, il ne venait pas. inconsciemment, je l'attendais.
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10
j'ai dansé. j'ai dansé et il m'a regardé. cette fois-ci, je l'ai vu.
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13
klyvve. c'est un beau prénom. j'ai entendu des murmures et des chuchotements à son arrivée au clos. j'ai lu son prénom sur les lèvres des filles. il s'est assis, et il m'a regardé danser. encore et encore, jusqu'au bout de la nuit.
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20
j'étais dehors. j'allais partir. « depuis quand travaillez-vous là ? » j'ai levé la tête et il était là. le vent soufflait fort. mes cheveux cachaient mon visage. j'ai quand même souris. « qui êtes-vous ? » « répondez. » « vous d'abord. » il a sourit. enfin, non. il a rit. doucement. « vous êtes la seule femme de cette maison à ne pas me connaître. » je n'ai pas compris ce qu'il voulait vraiment dire. mais j'ai quand même répondu. « je sais seulement qu'elles ont toutes votre prénom à la bouche. » « c'est suffisant. maintenant répondez. » « un an, tout au plus. » il a rit, encore. et il est parti.
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21-22-23
j'ai pensé à lui.
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24
il m'intriguait de plus en plus. il n'est pas venu ces quatre derniers jours. lui aurais-je fait peur ?
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35
quand je l'ai vu rentrer, j'ai souris. il m'a sourit. il s'est installé, et il m'a encore regardé. j'ai dansé comme jamais je n'avais dansé.
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50
on s'est rencontrés dans la rue, et mon cœur a failli exploser. m'a-t-il vraiment reconnu sans ma robe, sans mes artifices ?
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72
on a bu un verre.
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90
c'est notre treizième verre.
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103
il m'a raccompagnée après mon travail. on a parlé, longtemps. mais tout ce que je sais de lui après cent trois jours, c'est qu'il s'appelle klyvve, et qu'il a vingt ans. il sait tout de moi.
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130
vingt-troisième verre. il a enlevé ses gants. j'ai vu des mains argentées. j'ai souris, parce que c'était beau.
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164
quarantième verre. soudain, on est partis en courant. il a couru, très vite. on aurait dit qu'il avait l'habitude de fuir. j'ai rapidement compris ce qu'il se passait. j'ai entendu des cris, beaucoup de cris.
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196
il m'a invité chez lui. on a parlé, longtemps. et on a dormi. ensemble.
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221
vingt-cinquième nuit chez lui. je crois qu'on forme quelque chose ensemble. je ne saurais pas le définir.
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230
je crois que je l'aime.
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264
je l'aime.
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293
il m'a dit « ensemble ». comme ça. soudainement. je l'aime.
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......... je ne compte plus les jours. ils défilent trop vite. mais je crois que ça fait un an, maintenant. un an c'est long, mais pas avec lui. j'ai l'impression que l'on s'est connu hier. le temps passe trop vite. mon amour, comme je t'aime.
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on a couru et crié comme des idiots dans la rue. j'ai aimé ça. mais les gens pas trop. j'apprends à peine à connaître ce côté fou de sa personnalité. il me reste tellement de choses à découvrir.
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aujourd'hui j'ai eu vingt ans. ça fait deux ans maintenant. c'est long deux ans. mais pas avec lui. je crois que je l'aime encore plus.
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il n'est pas rentré ce soir. c'est la deuxième fois qu'il ne rentre pas. je l'ai attendu.
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il est enfin rentré. je l'ai enlacé. il a sourit. mais pas comme d'habitude. j'ai demandé. « où étais-tu ? » il n'a pas répondu.
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je suis partie plus tôt que d'habitude du clos, ce soir-là. je suis rentrée. d'abord, j'ai vu du noir. après, j'ai entendu. j'ai tout cassé. je l'ai vu. lui. puis elle. eux. j'ai encore tout cassé. encore plus. j'ai brisé la porte cassée en deux en quatre. il a attrapé mon bras. j'ai brisé la porte en six.
Sujet: Re: älskar ••• and i fell for u like autumn leaves Mer 25 Fév - 17:56
Biiienvenuuue à toi! Je suis ravie de voir qu'on a une nouvelle rafleuse! Bon courage pour ta fiche et si tu as des questions, je suis à ta disposition.
Lyra
Chimère
Feuille de personnage ÂGE: seize ans OCCUPATION : adoratrice d'amsel ADHÉSION : neutre
Sujet: Re: älskar ••• and i fell for u like autumn leaves Sam 28 Fév - 1:04
Bienvenue
l'histoire était très jolie, comme tous les textes d'ailleurs, et très bien écrits (mais ça ne m'étonne pas de toi!). Te voilà donc validée, fonce massacrer des chimères ma petite Félicitation ! Pour ta validation, tu reçois 10 Gelds, 1 Haut-Fait et une Souricette afin de t'aider à survivre à Gefängnis. Tu peux maintenant aller t'aventurer au cœur de la prison à tes risques et périls. Pense à créer ta fiche de relations, ton inventaire et ton compte-rendu d'objectifs, qui t'aideront à gérer ton personnage.
Et surtout, amuse-toi bien !
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Sujet: Re: älskar ••• and i fell for u like autumn leaves