Sujet: Re: A good-bye is never painful, unless you're never going to say hello again. [PV. Oski] Jeu 5 Fév - 0:21
Laver, récurer. Laver, récurer. Il ne faisait que ça de la journée. Il n’avait que ça à faire, à vrai dire. Il ne voulait rien faire d’autre. Son temps libre, il le passait enfermé dans sa chambre. Nulle ne savait ce qu’il y faisait et nulle ne semblait réellement s’en soucier. Parce qu’il restait silencieux. Et pourtant, au fond, il espérait que quelqu’un entende son coeur hurler sa souffrance et sa solitude. Incapable de le dire lui-même haut et fort. Sans doute trop fier pour ça. Peut-être trop stupide. Oski ne s’en souciait pas plus que ça apparemment. Il se contentait d’avancer, lentement, soupirant, le regard vide. Les traits tirés. Sans un mot ni un regard pour qui que ce soit, il avait passé son chemin et regagné sa chambre. De toute manière, ce n’est pas comme si la compagnie de quiconque allait la ramener. Elle n’était plus et ça, personne n’y pouvait quoique ce soit. La vie est tellement injuste.
Si l’on pouvait vraiment appeler ça une vie. Son travail ne lui plaisait pas. Il faisait ça uniquement pour avoir un toit et de quoi se remplir le ventre, voilà tout. Qui voudrait passer sa vie à nettoyer, encore et encore? Puis ce n’était pas tout. Lui, il n’avait personne. Plus personne. Car la seule qui lui accordait un tant soit peu d’attention, la seule qui l’aimait avait disparu. À jamais. Et la culpabilité le ronge. Parce qu’il aurait peut-être pu faire quelque chose. Faire en sorte qu’elle soit encore de ce monde. Il se dit que tout aurait pu être différent. Qui sait, peut-être n’aurait-il jamais été dans un tel état. Peut-être qu’il serait auprès d’elle, là, tout de suite. Mais trop tard Oski. Trop tard.
Tu ne le savais pas ? L'oubli est la vie que nous menons
L’oubli serait donc la seule solution? La chose capable de panser ses blessures, de soulager ses douleurs? Mais il ne veut pas oublier. Il ne veut pas l’oublier. Il voudrait juste qu’elle revienne. Ou bien venir à elle. Peu d’option, l’une d’elles étant clairement impossible, irréalisable. Jamais elle ne reviendrait. À moins que ce ne soit qu’un rêve. Sauf qu’il avait déjà vérifié. Une dizaine de fois au moins. En attendant sa réponse, en attendant d’avoir fait son choix Oski préférait se morfondre dans son coin. En restant seul, éternellement et sempiternellement seul. Dans une chambre, petite, étroite, triste. Sans vie, sans chaleur. Cette chambre dans laquelle il s’était pourtant réfugié, allongé sur son lit de fortune. Il était le larbin après tout, ce dernier n’avait pas besoin d’une chambre des plus spacieuses.
Le larbin.
Il détestait lorsqu’on l’appelait ainsi. Pourtant, toutes les prostituées le faisaient, sans aucune gêne. Mais il avait beau haïr ce surnom, il savait qu’il n’était pas tout à fait hors contexte. Parce qu’il devait faire tout ce qu’elles désiraient s’il espérait pouvoir vivre un peu plus longtemps ici. Heureusement, la plupart du temps, elles n’abusaient pas de leur “pouvoir”. Elles n’étaient pas méchantes à vrai dire. Le plus souvent, ces dernières se contentaient de l’ignorer, voilà tout. C’était frustrant. Mais c’était peut-être mieux ainsi. Il ne devrait même pas être ici, à la base.
Le brun était allongé sur son lit. Il pensait rester ainsi, longuement sans quitter sa chambre. Comme d’habitude. Sans que personne ne vienne le voir. Sans que personne ne vienne le déranger. Parce que personne ne le faisait jamais. Sauf cette fois-ci. Et même s’il n’avait pas envie de se lever, même s’il n’avait envie de voir personne, le jeune homme se demandait tout de même qui pouvait bien s’intéresser un minimum à lui à un moment pareil. Ah, mais mieux valait ne pas se faire de fausses idées. On avait sans doute uniquement besoin de son balais et de sa serviette. Et donc, dans un soupir léger, Oski s’était levé pour ouvrir tout naturellement la porte.
Pour finir surpris. Surpris de la voir elle ici. « Ohw. » Quelque chose de simple pour exprimer sa surprise, alors que la même expression stoïque, neutre restait ancré sur son visage. Il n’allait pas se faire de faux espoirs. Il en a eu durant trop longtemps déjà. Grandis un peu, Oski. « Tu dois être là pour me dire qu’il y a une chambre à nettoyer, c’est ça? Laquelle? » Et non, il avait écarté la possibilité qu’elle puisse s’intéresser à son malheur. À sa tristesse. Pourtant, au fond, il espérait tellement que ce soit le cas...
Yume
Natif
Feuille de personnage ÂGE: 17 ans OCCUPATION : Prostituée ADHÉSION : Aucune
Sujet: Re: A good-bye is never painful, unless you're never going to say hello again. [PV. Oski] Jeu 26 Fév - 13:58
Elle avait l’air d’aller mieux que toutes les fois où il avait été en sa compagnie. Tant mieux, en voilà au moins une pour qui la vie semblait s’améliorer ne serait-ce qu’un tout petit peu. Contrairement à lui malheureusement. Tout allait mal pour lui. Puis il n’essayait même pas d’aller mieux, pour être tout à fait honnête. Il avait plutôt l’air d’attendre patiemment que son heure n’arrive. Sans pour autant mettre fin à ses jours lui-même. Ce dernier avait déjà tenté une fois, on voyait le résultat. De toute manière, il ne pouvait pas tomber plus bas, n’est-ce pas? Y avait-il pire que cet endroit? Oski en doutait fortement. Et puis même si c’était le cas, il préférait ne jamais le savoir. Tout ça vaudra mieux pour lui. Mieux valait rester dans cette prison que de descendre encore un peu plus bas en enfer. Enfin. Il était tout de même très peu probable qu’un lieu pire que celui-ci puisse exister. Alors calme-toi jeune homme et cesse un peu d’être défaitiste.
Il se trouvait donc là, devant cette porte entrouverte à observer la jeune fille et attendre qu’elle s’exprime. Qu’elle lui dise ce qu’elle venait bien faire là. De quelle chambre il devait s’occuper cette fois-ci. Mais non. Non ce n’était pas pour ça. Pas du tout. Et il avait beau avoir l’air surpris, c’est ce qu’il avait attendu depuis tout ce temps. Qu’on vienne le voir, non pas parce qu’on avait besoin de lui. Qu’on vienne le voir en se montrant un minimum concerné par sa personne. Et elle venait de le faire. On ne le voyait jamais. On ne l’entendait jamais. Tel un fantôme. Parce qu’il allait et venait sans adresser un mot, un regard à qui que ce soit. Et Yume l’a remarqué, elle. « Ah. » C’est tout? Voyons Oski, fait un effort. Elle qui est venue juste pour te voir. Enfin, c’est ce qu’elle prétendait en tout cas.
« … J’ai connu de meilleurs jours... » De bien meilleurs. Sauf que ce temps était révolu désormais. Et soit il s’y faisait, soit il faisait le nécessaire pour ne plus souffrir. Enfin, il n’en était pas encore là. Pas encore, car cela pouvait arriver n’importe quand, très bientôt même. Qui sait s’il serait capable de supporter la disparition d’un de ses proches. Qui sait s’il aura un mental assez fort pour ne pas commettre l’irréparable. « Hum... » Il avait l’air d’hésiter, d’être gêné. Son expression s’était même légèrement adouci. Et, alors qu’il frottait sa nuque d’une main, il ouvrit un peu plus la porte de l’autre, s’écartant du chemin. « Tu peux entrer. Si tu veux. » Il l’invitait ainsi, mais il ne savait pas ce qu’ils allaient faire, pour être tout à fait honnête. Peut-être que la jeune fille voulait s’assurer qu’il ne chialait pas comme un gros bébé et ensuite repartir. Dans ce cas-là, elle refusera sans doute l’invitation.
« Quoique… J’imagine que tu as autre chose à faire. » Oui, il faisait allusion à son travail. Elle n’avait donc pas de client? Bah, c’était tant mieux pour elle dans un sens, étant donné qu’elle n’aimait pas ce travail. Ce qui était compréhensible. Oski aurait du mal à supporter en tout cas. Il le savait sans même avoir essayé. Sauf qu’il ne prétendra jamais pouvoir comprendre sa douleur.
Yume
Natif
Feuille de personnage ÂGE: 17 ans OCCUPATION : Prostituée ADHÉSION : Aucune