Sujet: Laïsme ▬ Hey bro'. I like you bro'. Let me exploit you, bro' Mer 24 Déc - 16:33
Infos Générales
Nom ─ Laïsme (se prononce Laïcisme) Âge ─ Presque 22 ans. Oui, c’est un jeunot, je vous l’accorde. Anniversaire ─ 1er Janvier Quartier d'origine ─ Close Métier ─ Trafiquant. Principalement d'armes et de boissons. Adhésion ─ Disons… Hum… Électron libre chez les Rafleurs ?
Musique de fond
Réputation
Le genre de mec qu’on connait sans connaître. Le p’tit gars qui a l’air inoffensif. Le p’tit gars sympathique comme ça, qui ne s’en fait pas. Celui, dont on ne se doute pas qu’il est ce qu’il est. Un Rafleur. Parce qu’il a demandé à être dans l’ombre - du moins il essaie de l'être, qu’il veut seulement être protégé. Disons que c’était plutôt difficile à comprendre. Rafleur et rien en même temps, il se contente de tenir sa langue pour éviter les représailles. Et il tue. Apparemment, cela ne le gêne pas. Un peu comme si tuer est une manière pour lui de sauver sa peau. En donnant en offrande à la mort la vie d’un autre être que la sienne. Visiblement sans scrupule ? Aucune idée, il est du genre à ne pas réellement trop dévoiler ses sentiments les plus faibles et intenses, pour être honnête. Ceux qui le rendent impuissant, comme il le dit si bien. Ce qui le rend davantage énigmatique, au final. Et si fragile quand il se retrouve seul dans la nuit.
Joueur
Pseudo ─ Chanou. Toujours. c: (Yé soui un DC au cas où x3) Âge ─ 17 ans now. Avatar ─ Frey de l’artiste Yuumei (Fisheye Placebo)
Questionnaire
Depuis combien de temps as-tu rejoint les Rafleurs ? ─ « Depuis mes 18 ans. »
Quelle raison t'a poussé à le faire ? ─ « J'y suis rentré… Par nécessité. Disons qu'au départ, je n'avais aucune idée de la complexité de leur organisation. Pour moi, c'était juste deux trois fous furieux qui tuaient des Chimères par dégoût. Mais en vérité, ils ont une hiérarchie. Un peu comme à l'armée, vous voyez ? Et il ne s'agit pas seulement de deux trois abrutis, mais vraiment une centaine et une autre centaine d'abrutis qui s'acharnent sur d'autres pauvres gens. Bon. J'en fais partie. Mais je m’explique ! En réalité, je suis ce qu'on peut appeler un « électron libre ». Après la mort de mon petit frère, j'ai appris à vivre seul, indépendamment du monde. Je me contentais de ce que j'avais, et j'en ai toujours été satisfait. Alors pourquoi est-ce que je les ai rejoint, vous me direz ? Tout simplement parce que... Bah... Il y a des choix à faire dans la vie. Celui-ci était plus méthodique. Je leur accorde mes services quand ils me les demandent. Mais en échange, je veux garder ma liberté, et ne pas être embarqué dans leurs problèmes intérieurs. Ni même extérieurs en réalité. Je veux juste être protégé. Voilà tout. Et je sais que je suis mal vu par certains de leurs sujets. Mais entre nous, rien à foutre, je veux juste mon bouclier humain et rien d'autre. »
En quoi consiste ton rang ? ─ « Mon rang... Eh bien, comme j'ai pu le dire, c'est celui de tuer. Tout simplement. De tuer ce qu'on me dit de tuer. Parce qu'en soi, je n'irai pas zigouiller une Chimère si on me le demande pas. Du moins, c'est le deal. Je pense. »
Te rends-tu souvent sur le terrain ? ─ « Parfois oui. Quand on me le demande, là encore. Il m'arrive d'avoir du sang sur les mains. Souvent même, puisque je ne participe pas à toutes leurs conneries administratives. Puis, avec mon boulot... Oui, j'ai même que ça sur les mains en fait. Mais je me contente de le faire, histoire de ne pas avoir de problème par la suite. Ce serait stupide de mourir à la place d'une Chimère non ? En sachant qu'elle ne va probablement pas durer longtemps après de toute manière. Pessimiste, ouais je le suis. De tout façon, autant voir la vérité en face : les Chimères en prennent sévère dans la gueule. Et ça n’a pas l’air de vouloir s’arrêter. »
Que penses-tu de la monarchie des Maîtres, du bellicisme des Rafleurs, de la persécution des Chimères et des aspirations des Rêveurs ? ─ « En soi, même si on me considère comme un Rafleur, je ne suis pas pro-Rafleur à cent pourcent. Je suis juste là où je ne risque pas d’être bousillé comme un vulgaire déchet. Enfin, si. Mais j’ai au moins cent et encore cent autres pétés du casque qui ne risquent pas de me défoncer. Parce que j’en suis l’allié, ou bien, parce que je vis dans l'ombre. Et c’est déjà pas mal. Après certes, il y a toujours les Chimères, mais je suis du genre à cacher ma « nature » de Rafleur. Même si je pense que je suis vite grillé. De vraies fourmis. Elles se disent tout ! Alors sur ce point-là, je suis loin d'être tranquille. Après, les autres… Aucune idée. Tout ça me fait tellement chier. »
Profil Psychologique
« Hum... On se connaît ? »
Ce gars là, c’est avant tout celui qu’on demande à connaître, par cette impression mirobolante qu’il attire. Pas dans le sens où il est beau, ou quoique ce soit d’autre, mais qu’il s’agit d’un aimant auquel il est facile de se coller. Celui qui nous intrigue par ce côté mystérieux et atypique qui paraît bien le caractériser. Cette chose bizarre, qui te fait dire « Oh tiens, et si j’allais le voir lui ? Il est tout seul, pourtant il a l’air cool, détendu, sympathique. Quoiqu’un peu… Hm… » Un peu étrange ? Rien qu’un peu. Certes, il se démarquait un peu physiquement, avec ses cheveux légèrement argentés et ces deux pupilles d’un bleu si clair qu’ils feraient facilement néon dans la nuit. Mais mentalement, c’était un vrai cas. Avec cette habitude louche de regarder les gens de loin, ses yeux d’un bleu pur paraissant juger jusqu’à l’âme et briller dans la nuit tels une vision féline. Pourtant, au fond de ce grand bar où il allait souvent fouiner, il était inoffensif, totalement. Ce regard n’était que celui d’un homme un peu benêt et au final si peu intéressant qu’il en devenait dérangeant. Mais cela ne s’arrêtait pas à là. Car à tout ce qui paraît être une jolie fleur, il y a un côté fané.
« Hey. Oui toi là-bas. Sers à autre chose qu’une cuve à bière et rend-moi les Gelds que tu viens de me voler, tu veux. »
Un ramassis d’arrogance et de méchanceté ? Une façade pour mieux s’exprimer. Il avait une certaine répartie, oui. Il le fallait bien, sinon on se laissait facilement marcher sur les pieds. Et ça n’était vraiment pas sa tasse de thé. Il ne faisait pas partie des faibles, mais n’était pas fort non plus. Il était, disons, entre les deux. Enfin, cela ne l’empêchait pas de ne pas savoir se battre à mains nues. Donnez lui une arme, pas de soucis. Surtout s’il s’agissait d’un arc, ou encore d’une dague. Mais alors, les mains nues, ça n’était même pas la peine. Il n’était pas du tout adroit avec, quand elles n’étaient pas cachées derrière un bout d’acier. Et certes, ça n’était pas en provoquant les gens des bars ainsi pour quelques pièces qu’il allait sauver sa peau. Mais, il avait toujours un ou deux poignards sur lui. C’était le minimum syndical. Bah, ça serait un peu osé de sa part de prendre son arc en public. Même si ça lui arrivait. Évidemment, pour aller chercher les bestioles, il fallait bien s’exposer un peu. Puis, il était légèrement connu pour ça. En tout cas, on le connaissait plus comme tueur d’animaux que tueur de Chimères, il fallait bien avouer qu’il arrivait plus ou moins à le cacher. Enfin, cela ne l’empêchait pas effectivement d’être un bon gros salaud quand ça l’arrangeait. Un salaud bien stratège.
« Désolé, il faut bien que je te tue, si je veux pas avoir d’embrouille. »
Ça, c’est mot pour mot ce qu’il avait dit à une pauvre femme qui avait eu la mauvaise idée d’être une Chimère. Une pauvre femme qui apparemment, n’avait même pas eu le courage de se défendre. Enfin, à part quelques cris, peut-être, il ne s’en rappelait plus très bien. Aucun sourire n’avait parcouru son visage, ce jour-là. Comme s’il s’était vu… Blasé ? Dans tous les cas, il faisait facilement dans le cynisme. Oui, et le sarcasme. Il était comme ça. Ce qui le faisait passer pour une bonne vieille pourriture. Ce qui n’arrangeait absolument rien à ses relations avec les autres. On avait vite fait de le détester, vraiment.
« Hum, oui, peut-être. J’sais pas. Si tu l’dis. Oh, eh. Tu m’fais chier. »
Oui, il a vite fait de vous le montrer. Quand vous l’agacez, quand il en a marre de vous entendre, quand, tout simplement, il n’en a fichtrement rien à faire de ce que vous pouvez bien lui dire. Aucun charisme, seulement quand il est sérieux, ou en colère, mais sinon, ce n’est qu’un morveux un peu trop sûr de lui. Et il se cache bien de montrer ses sentiments, d’ailleurs. Pourquoi ? Parce qu’il n’en voit pas l’utilité, tout simplement. Parce que… C’était ainsi. Il ne voulait pas que cela le désavantage. Non, au contraire, il préférait plutôt dévoiler tout ça en silence. Chez lui. Dans sa maison. Enfin, dans sa bicoque, plutôt.
« Mh. Non, pas de câlin, ça ira. Peut-être dans tes rêves. »
Effectivement, c’est ce genre de tête à claques qu’on rencontre une fois dans sa vie et pour laquelle on a plus que du mal à s’y attacher. Et pourtant, il était attachant. Oui, il était attachant, il fallait bien l’avouer. Parce que, au final, si vous faites partie des quelques rares personnes qu’il apprécie réellement, il calculera en fonction de vous et non en fonction de lui comment se sortir d’un merdier. Hm, pour lui, il avisera. On dit souvent qu’il y a une solution à tout, n’est-ce pas ? Une solution qu’il trouvera. Et dans tous les cas, ça lui fera du bien de savoir que ça aille bien pour vous. Parce que mine de rien, même s’il n’est pas très démonstratif, il saura garder au fond de lui le bien-être de vous savoir en sécurité. Non, il ne fait pas partie de ces soi-disant méchants sans foi ni loi, ou bien ces espèces de gaillards un peu trop cons pour être impassibles à toute sorte d’attachement. Il en connaissait. Beaucoup. Tout le monde ne connaît, à Gefängnis. Mais si vous le rencontrez lui, alors ce n’était pas ce genre de crapules dont vous croisez la route. Il ne fait que se montrer distant, afin d’éviter les représailles de son cœur.
« Au plus profond de moi ? Euh… Question de merde… »
Il ne va pas si bien qu’il ne le fait croire. Ça va mal même. Il faut dire qu’il a vécu quelques petites mésaventures, tout au long de sa vie, qui l’ont comme pas mal anéanties, il fallait bien l’avouer. Mais, jamais il ne vous fera penser qu’il va mal, non, non certainement pas. Il ne vous dira pas qu’il lui arrive de se morfondre seul sur son lit. Qu’il lui arrive de pleurer quand tout commence à lui peser. Il ne fallait pas croire, il était humain. Certes, il avait des limites assez élevées. M’enfin, tant mieux pour lui d’un côté ! Ce serait un peu handicapant de pleurer à chaque fois que quelque chose va mal dans un endroit comme Close. Il y avait tant de choses qui se passaient ici…
« Ce que je fais quand je suis tout seul ? Bah c’est évident, j’me touche. »
Oh, oh, ne croyez pas tout ce qu’il dit. Principalement, il joue du violon. Il faut bien, étant donné qu’il a appris à en faire dès son plus jeune âge. Tout ça pour quoi au final ? Aucune idée. Pour satisfaire deux trois crétins en belle chemisette et salopette, chaussures bien cirées et perruques bien coiffées. Et sinon, il mange, et il fait de la gonflette. Oui, enfin, un peu hein. Des pompes, des abdos, pour tenir la distance. D’ailleurs, ça se voit, car il n’est pas plus musclé que ça. Sinon, il a un mur, dans lequel il a gravé des cibles, plus où moins grandes. Là où, effectivement, il lance son couteau. Enfin, sinon, il n’a pas grand chose. Juste une pièce avec de quoi se nourrir, se chauffer et dormir. Et surtout, ne pas se faire tuer. Il lui arrive aussi de traficoter ce qui lui sert de collier et ce que sa mère appelait un « headphone ». Un casque audio, si vous préférez. C’était d’ailleurs elle qui lui avait donné. Un souvenir, apparemment, de là où elle était avant.
Histoire
Notre histoire commence avec un enfant. Un mâle. Né d’une mère esclave. Né d’un père inconnu. Peau d’une douceur de coton, aux joues rondes et rougies par malice et les pleurs. Petit enfant aux quelques fins cheveux argentés, et déjà aux doux yeux couleur de glace. Un bleu pur. Éclatant. Petit enfant qui allait grandir parmi les pleurs et la douleur de chaque femme présent dans la demeure. Chaque femme dont en chacun d’elles, se trouvera une mère, sans égaler pourtant l’amour qu’il portait à celle qui lui donnait le sein et le portait à la poitrine du bout du bras. Il aurait pu mourir, petit enfant. Il aurait pu mourir, le bébé. Mais la clémence d’un homme avide de désir permit à l’appréciée de garder son enfant. Son petit bébé. Et dans ce rire enfantin, le petit pu rajeunir la première femme qui a partagé son lit. Enlever ses rides, asséché ses pleurs. Oui, petit enfant était beau, si beau pour elle. Une flamme pâle et frêle dans une nuit trop sombre. Tant qu’elle ne voyait plus rien d’autre que le maigre espoir de liberté. Celui qu’elle n’attendait plus maintenant.
3 Years Old
Bébé parle comme les grands, bébé mange comme les grands, et boit presque comme les grands. Bébé s’épanouit dans une chambre close, là où maman venait parfois en journée pour lui accorder un baiser et quelques paroles. Mais on lui empêchait encore de sortir. Trop petit, trop encombrant. Trop menaçant. Maman me dit encore de rester sagement dans la chambre. Je ne pouvais pas sortir. La dernière fois que j’ai essayé, le Monsieur m’a fait mal à la joue. Et j’ai peur. C’est un monstre. Je n’aimais pas être tout seul du coup. J’avais peur qu’il vienne dans la chambre. Elle allait revenir, qu’elle disait. C’était la deuxième fois qu’elle partait, Maman. Ou bien la tro… Troisième ? Je ne sais pas très bien compter. Maman essaie de me l’apprendre le soir. Avec les lettres pour bien écrire. Puis le sens de certains mots aussi. Et je suis heureux d’apprendre quelque chose que Maman essaie de m’enseigner. Elle y prenait tant de bonheur. Elle avait l’air tellement heureuse elle aussi. Puis, elle était si belle quand elle souriait. Elle y arrivait tellement bien, à dire toutes ses lettres... J’étais un peu jaloux. Moi, je n’y arrivais pas. Je ne connaissais pas toutes les lettres par cœur. Et ça la rendait triste. Ça la rendait triste, parce qu’elle pensait fort au fait que je puisse devenir un grand orateur, quelqu’un d’assez filou pour s’en aller d’ici et avoir une belle vie. Un orateur, elle m’avait dit que c’était quelqu’un qui parlait bien. Mais je n’aime pas parler. Je ne parle jamais pendant toute la journée, pourquoi je parlerai alors ? Pour vivre une autre vie, comme elle disait, si jamais je pouvais partir d’ici. Une plus belle vie qu’elle. Mais je n’y arrivais pas. C’est quoi après le -o ? J’oublie tout le temps la lettre après le –o. Maman me dit –p, comme papa. Papa ? C’était quoi ça, papa ? Elle me répond que c’était grâce à lui que je suis à ses côtés. Que je lui embellis ses journées. Puis, elle me répète qu’elle est désolée, qu’elle aurait dû faire en sorte que je vive mieux et que je ne reste pas toute ma vie là, toute mon enfance derrière une porte, dans une salle où je ne pouvais même pas ouvrir la fenêtre. Je ne savais pas ce que c’était le vent, pourtant elle m’en parlait Maman. Elle me répétait souvent que j’aurai pu le connaître si je n’avais pas été près d’elle, si je vivais autre part. Si j’avais pu survivre dans un autre endroit. Mais je n’ai pas besoin de tout ça, Maman. Je n’ai pas besoin des chiffres, des lettres et du vent. J’ai besoin de toi, tu sais.
4 Years Old
Ça va faire pas mal de temps que je vois maman rentrer plus souvent dans la chambre. Elle n’arrête pas de me dire qu’elle était fatiguée, elle ne voulait plus vraiment jouer. Elle voulait dormir, tout le temps. Elle se sentait mal, elle mangeait plus aussi. Elle voulait toujours me faire des câlins, elle me parlait avec plein de douceur. Elle avait un peu changé. Quand je faisais des bêtises, elle me réprimandait plus fort. Ça me fait mal, tu sais Maman. Moi je t’aime. Tu ne m’aimes plus ? Pourquoi tu as l’air si mal et si bien en même temps ? Et tout le temps, pendant qu’elle rentrait, tous les jours, son ventre, il gonflait. Comme un ballon ! Au fur et à mesure aussi, elle pleurait fort, maman. Comme une fontaine. Mais elle me disait de ne pas taper dedans comme ma petite balle que je coinçais sous les meubles. Sinon, je pouvais faire mal à Maman et au petit enfant dedans. Elle avait mangé un bébé, Maman ? Non elle m’avait dit qu’elle était enceinte. Ça voulait dire que j’allais avoir un grand frère qui devait rester dans le ventre à Maman avant de les rejoindre tous les deux ici. Dans cette chambre. J’allais avoir un copain pour jouer. C’est chouette ! Elle m’avait dit de faire attention au début, parce qu’il devait beaucoup dormir, comme maman. Et que j’allais devoir m’en occuper avec la même tendresse qu’elle. D’accord maman, j’allais tout faire comme toi alors !
5 Years Old
Aujourd’hui, c’est mon anniversaire ! Je suis encore plus grand qu’avant ! Bientôt je serai plus grand que Maman ! Elle est où d’ailleurs ? Ça me fait un peu peur. J’aurai bien voulu savoir où elle se trouvait. Je ne l’ai pas vue de la journée. J’ai joué tout seul du coup. Alors qu’elle était toujours avec moi depuis que son ventre était trop gros pour qu’elle s’en aille ! Elle m’avait juste souhaité bon anniversaire ce matin... J’ai eu à manger, comme d’habitude. Maman n’était toujours pas là. Mais elle est où Maman ? C’était elle qui m’apportait mon gâteau et un cadeau normalement ! Je voulais tellement savoir… Mais le monstre allait peut-être revenir et me faire du mal si je sortais encore. Maman… J’avais essayé d’attraper la poignée de la porte. Sur la pointe des pieds, je l’ai ouverte. Et j’ai commencé à courir dans les couloirs devant toutes les femmes qui commençaient à me regarder avec intérêt. Comme si c’était la première fois qu’elle me voyait. Et j’étais content qu’on me regarde. L’une d’elles m’avait attrapé.
« Tu n’as pas le droit d’être là, Laïsme. »
Elle connaît mon prénom. Mais moi je ne connais pas le sien. Je commence à pleurer.
« Mais je veux voir Maman… »
Et je me débattais. Encore et encore. Je voulais voir Maman. Mais apparemment je ne pouvais pas. « Tu la verras quand ton petit frère sera de ce monde ! » Et je me suis arrêté. Petit frère ? Alors ça y est, il allait venir ? Mon visage avait changé. J’avais souri. Comme quand je voyais Maman. Et comme j’étais content, j’avais laissé la jeune femme me raccompagner et me tenir compagnie. Elle s’appelait Maïlyssa.
7 Years Old
« L. M. N. O… P ! »
Ça y est ! Je sais tout dire maintenant. Héhé ! Tout ça pendant que mon petit frère me regardait, avec ses petits yeux. Ils étaient tout sombres, contrairement aux miens. Et je trépignais, j’étais content parce que lui, il arrivait pas à les dire. Haha ! « T’as vu Kaien ? Allez, tu peux y arriver toi aussi ! » Et il essayait, devant les yeux amusés de Nourrice. C’était comme ça qu’on l’appelait. Parce que ça n’était pas Maman. Et ça n’était pas Maïlyssa non plus. Maman, elle était avec Monsieur. Elle était de plus en plus avec lui ! Je ne sais pas comment elle fait. Il était moche, et stupide. Maintenant que je pouvais sortir de ma chambre et aller partout dans le manoir, il me regardait bizarrement, avec un grand sourire. Il avait plein de poils dans le nez. C’était moche ! Puis il la regardait mal. Je n’aimais pas ça. J’avais envie de le frapper. Non, je l’aimais pas. Mais apparemment, c’était le Papa de Kaien. Vraiment ? Pourtant il était si gentil mon petit frère ! J’avais du mal à le croire. Eh, moi aussi je veux mon Papa ! Mais apparemment je ne pouvais pas. Il n’était plus là… Mais j’avais Kaien ! Alors ça allait ! Et j’avais Maman aussi. Et vous savez quoi ? Elle m’apprenait à jouer de son instrument favori : le violon ! J’en jouais parfois devant Monsieur, pour lui montrer que, moi aussi, j’étais fort, et même plus fort que lui ! Parce qu’il ne savait pas en faire. Le violon, c’était quelque chose que j’arrivais mieux à faire que mes tables de multi… Mulplication ! Maman me les apprenait aussi, je ne sais pas d’où elle sait compter comme ça, mais elle est vachement forte ! C’est mon héroïne, ma maman.
10 Years Old
Maman passait plus de temps avec Kaien et moi. Elle avait l’air de ne plus être bien avec Monsieur. Ils se regardaient à peine. Il n’avait pas l’air d’aimer son fils non plus. C’était bête, pourtant il était gentil. Plus gentil que lui en tout cas. Brrr, rien que le voir, j’en avais des frissons de colère dans le dos ! Je le disais souvent à ma maman. Elle me répétait d’être gentil. Je l’aidais maintenant, à faire ce qu’elle faisait pendant que moi, j’étais seul dans cette chambre. Elle était heureuse de me voir à côté d’elle, mais elle était triste que je sois là en même temps. C’était horrible de voir qu’elle avait des larmes en me regardant laver le sol, parfois. « Quand tu le peux mon chéri, tu dois t’en aller d’ici. Quand tu seras assez fort, tu t’en vas. Promis ? » M’en aller ? « Avec toi alors ! Promis ! » Elle m’avait regardé longtemps, très longtemps, tellement que je trouvais ça bizarre. Puis elle m’avait souri. Et j’avais fait pareil. Souvent maintenant, elle me répétait de m’en aller quand je sentirai le moment venu.
13 Years Old
Laver le sol, les fenêtres, faire les lits. Insupportable. Je commençais clairement à en avoir marre moi. Tout ce que je voulais moi, c’était jouer. Jouer avec mon frère ! Mon petit frère qui restait à côté de moi. Et parfois, dans un sourire, on s’en allait. On allait dehors, dans le grand jardin, et on jouait à chat. On courrait, on était heureux. Mais l’autre finissait toujours par arriver avec son grand fouet. Et il me faisait du mal avec ça dans le dos et sur les fesses. Oui, ça fait mal, je suis tout rouge à chaque fois. Pourtant je ne saigne pas. Kaien, lui, il lui donne des baffes, comme si sa faute était moins terrible que la mienne. Parce qu’il arrivait mieux à le supporter que moi. Il lui donnait des ordres par son prénom. Moi, il m’appelait le bâtard.
« C’est Laïsme. »
Je n’avais pas peur de répondre. Parce que je faisais comme si je n’avais pas mal quand il m’en foutait une. Pourtant, ça faisait vraiment super mal. Mais je ne voulais pas qu’il soit content de me donner des ordres. Pas à moi ! Va-t’en quand tu es prêt, Laïsme. Mais fais attention dehors. Ce jour même où nous étions tous les deux, peu avant mon anniversaire, elle m’avait donné un objet, comme cadeau. Un objet en bois avec de jolies couleurs. C’était beau. La craie bleue était bien incrustée dedans, ça ne partait pas. C’était verni. Un vrai luxe ! Elle avait l'air tellement, oui, tellement heureuse de me l'avoir offert. Si bien taillé… Elle l’avait fait faire par l’artisan du Monsieur, rien que pour moi. Une symbolique apparemment. De l’homme qui était mon père. Mais que je ne pourrais jamais connaître, car il n’avait jamais été là. Il était dans l'autre monde, là d'où elle avait été châtiée, elle ne savait pas comment. Elle m'avait tout raconté. Qu'ils étaient heureux, ensemble. Qu'ils avaient un avenir radieux à portée de main. Un petit ventre qui poussait, donc j'étais l'hôte. Et finalement, elle avait été maudite. Malédiction la séparant de l'être le plus cher qu'elle eut pu avoir dans cet endroit mystérieux donc elle me parlait souvent, moi qui l'écoutait sans comprendre. J’avais pleuré pour elle. Et elle m’avait dit de faire attention à ça, de ne pas le perdre. Pour elle. Et pour celui qu'elle avait aimé. Elle m'avait raconté qu'il avait ce genre de chose autour du cou à longueur de temps, quand elle était encore là-bas. Parce que de la musique pouvait passer dedans, qu'il y avait un fil normalement, enfin, je n'avais pas compris. De toute façon, le mien n'était que du bois avec quelques couleurs. Rien de tout ce qu'elle me rapportait sur son ancienne vie, qu'il lui donnait des étoiles dans les yeux. Mais qu'importe. Je comprenais qu'elle veuille m'offrir un souvenir perdu de celui qui était censé être mon père. J'avais l'impression d'être un peu plus proche de lui. Et ça me faisait du bien. Même s'il était impossible pour moi de le voir ne serait-ce qu'une seule petite fois. Cruel destin. Dans cette fascination, caressant le chêne propre et entretenu, j’avais tout simplement répondu que de toute façon, si je sortais d’ici, elle viendrait avec moi.
15 Years Old
« Il reste une trace sur le sol. Plus vite ! »
Bon, là, c’est bon, stop. J’en ai plus que marre. Ma mère avait beau appeler ça l’adolescence ou je ne sais quoi, je m’en fous. Je veux sortir de là, peu importe avec qui. Non mais sérieusement ! C’était une vie ça ? Une vie de luxe, qu’il disait Rien à faire, je veux m’en aller ! Je préfère encore vivre comme les pouilleux où qu’on va au marché dehors, plutôt que rester là sans rien faire ! Si bien que je cherchais déjà une issue pour sortir de là. Avec Maman et Kaien. Mais, pris sur le fait, on m’avait ramené de force à la maison, là où moi, je ne voulais plus aller. Je me débattus. Et j’y étais retourné. Deux, trois, quatre, cinq fois. Jusqu’à ce que « Monsieur » en ait marre et qu’il me le fasse payé. Plaqué au sol, j’avais vu arriver ma mère et Kaien. Quoi ? Qu’est-ce qui se passe là ? Ils avaient balancé le gosse de dix ans à côté de moi, tandis que ma mère regardait Monsieur avec effroi.
« Bon, puisque tu as tant l’air de vouloir sortir, je te propose un deal. Tu as le choix. Rester ici avec ta Maman, ou partir avec Kaien. »
Partir, évidemment.
« Mais en échange, je tue ta salope de mère. »
Quoi ? Il avait dit quoi ? J’allais le tuer. Je voulais me lever et le tuer, mais j’étais cloué au sol par ses lèches-bottes. Il avait rit en me voyant me dandiner comme ça. Je serrais les dents. « Alors ? Choisis. » Parce qu’il croyait que j’allais choisir, le connard ? J’allais le tuer. J’allais le tuer. J’allais lui tordre le ou tellement fort qu’il allait mourir gorge déployée, comme un vulgaire animal. « Si tu ne choisis pas, je vous tue. Tous les trois. » Hein… ? Avec Kaien ? Je me crispai. Il m’avait refroidi. Si fort que je regardais Maman. Qui me suppliait du regard. Esquissant une phrase muette.
Va-t’en. Va-t’en.
« Laïsme ! » La voix de mon frère. Je n’avais pas parlé. Je regardais ma mère, qui finit par me sourire. De magnifiques diamants coulaient sur ses joues. Et c’était contagieux. Si bien que j’en fermais les yeux pour ne pas être vu.
« Je t’aime Maman… »
Le choix était fait. Là où tout petit garçon aurait choisi la vie de sa mère, il avait choisi la liberté de son frère. Ils l’emmenaient. Kaien hurlait. Ils les jetaient dehors.
« Faites sortir le loup. »
J’étais où là ? Tout était flou. Mon corps ne voulait plus bouger. Oh. Une voix. Un hurlement. Ah. Mais c’est moi qui hurle. Un loup. Des crocs. Ma jambe. Mince. Je reprenais presque vis. En donnant un coup à l’animal, tandis que mon frère me tirait à l’arrière, je me relevais. Et en prenant sa main, j’avais couru. Longtemps pour atteindre les grilles. Ma plaie suintait de sang. Je me sentais mal, mais l’adrénaline me permettait de courir, encore et encore. Toujours un peu plus. Finalement, à l’arrivée, nous étions saufs. Une fois en sureté, ou presque au final, nous avons pleuré. Longuement. Kaien plus que moi. Parce que je savais que dans les rues sordides de Close, que j’avais, oui, déjà côtoyées lors des courses quotidiennes, il fallait être prudents. Et tu l’avais été. Tu t’étais efforcé, tu avais tout calculé.
18 Years Old
Seul. Il était totalement seul dans cette endroit sordide. Seul, tristement seul. Plus de Maman, plus de petit frère, parti très vite en croyant, à son petit âge, pouvoir s’endurcir pour retrouver Maman qui n’était pourtant plus. Toi, de ton côté, tu étais resté dans l’ombre. Une blessure cicatrisée, une autre trop profonde pour être soignée. Profitant de ce qui passait, appréciant ta liberté désormais bien acquise. Apprenant à manier dagues, couteaux, les lancer également, afin de te protéger. Trouvant un travail de trafiquant. Trafique... D'un peu tout. Tu revendais ce qu'on pouvait te donner, ce que les gens avaient du mal à se payer, à un prix qui te permettait de te nourrir. Principalement, c'était des armes ou de quoi oublier ses journées difficiles dans cet endroit.
« Rejoins-nous. Je sais que tu en meurs d’envie. »
On lui avait dit cela, un jour, très sérieusement. Et très sérieusement, il avait accepté. Car il fallait faire attention dehors. C’était dangereux. Il fallait se faire des amis. Mais non au prix de sa liberté. Maman avait bien dit de ne pas redevenir ainsi. Il trouva donc un compromis : rafles et tueries, contre sa liberté la plus totale. Pas de magouille pour lui, rien. Il voulait rester libre. Un maillon dissident de la chaîne. Un électron libre.
Et dans cette bonne vieille ronde, tourne, tourne la roue de la chance. Te voilà à vingt-et-un ans. L’on t’aurait rapporté il y a un an de cela qu’un fou du nom de Kaien était mort. Tu n’avais pas pleuré. Pas devant l’annonceur. Tu l’avais fait dans l’ombre, comme tu le faisais depuis toujours. Tu étais torturé, plié, fatigué. Mais tu continuais. Et tu pensais. Tu continuais. Oui, le jeune homme n’avait jamais cessé de continuer.
Chez le luthier du coin, tu t'étais finalement acheté un violon avec ce que tu avais réussi à amasser au fil du temps. Il avait gardé, pendant tout ce temps, le cadeau de sa mère, autour de son cou, qui s’était drôlement usé. Mais il était là. Et il ne comptait pas le lâcher. Parce que malgré son geste passé, et malgré cet air de benêt, d’arrogant, qui se plaisait bien à ne pas parler quand une chose lui était demandée, il savait et gardait tout au fond de lui.
Malgré l’impression qu’il n’eut aucun sentiment, jamais il n’avait cessé d’aimer sa Maman.
Sujet: Re: Laïsme ▬ Hey bro'. I like you bro'. Let me exploit you, bro' Lun 29 Déc - 3:46
VOUALÀ. J'ai fini ma fiche. L'histoire est un peu bâclée vers la fin et j'en suis navré, mais je suis HS. ;A; Si quelque chose cloche, je le modifierai de suite, preumis. D:
Eris
Rêveur
Feuille de personnage ÂGE: 24 ans OCCUPATION : Inventrice & Exploratrice à ses heures perdues ADHÉSION : Complexe
Sujet: Re: Laïsme ▬ Hey bro'. I like you bro'. Let me exploit you, bro' Lun 29 Déc - 23:20
Alors! J'ai un soucis, c'est juste un détail qui m'empêche de te valider. Le casque autour du cou n'est absolument pas possible. Je peux l'accepter sur l'avatar, sans soucis si c'est pour justifier, malheureusement il n'y a aucune technologie ici. Il faut que tu modifies ce point et je te valide! :3
Abschaum
Créature
Feuille de personnage ÂGE: D'apparence, une vingtaine d'années. OCCUPATION : Gardienne des Eaux ADHÉSION : Allégeance au Roi
Sujet: Re: Laïsme ▬ Hey bro'. I like you bro'. Let me exploit you, bro' Lun 29 Déc - 23:42
Bienvenue
Aller, j'ai fini de t'embêter! Désolée pour l'attente, mais te voilà validé et j'aime beaucoup ce rafleur qui n'est pas pro-rafleur! C'est un personnage très intéressant **
Félicitation ! Pour ta validation, tu reçois 10 Gelds, 1 Haut-Fait et une Souricette afin de t'aider à survivre à Gefängnis. Tu peux maintenant aller t'aventurer au cœur de la prison à tes risques et périls. Pense à créer ta fiche de relations, ton inventaire et ton compte-rendu d'objectifs, qui t'aideront à gérer ton personnage.
Et surtout, amuse-toi bien !
Laïsme
Rafleur
Feuille de personnage ÂGE: 22 ans OCCUPATION : ADHÉSION : Rafleur, il faut croire.