Drathir Linath ▬ Ta gueule, on fera ça à ma manière
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Sujet: Drathir Linath ▬ Ta gueule, on fera ça à ma manière Mar 15 Juil - 16:48
Fiche d'identité
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Infos généralesNom ─ Linath Prénom ─ Drathir Âge ─ 29 ans Anniversaire ─ 21 février Nationalité ─ Irlandaise Rang ─ Capitaine (vu que second c'est pas possible -meurs-)
Musique de fond
RéputationDrathir, en tant que capitaine et en tant que femme de principes, se doit de s’imposer auprès des rafleurs de manière continue. A l'aide de mots et de poings, elle n’hésite pas à piétiner ses comparses pour obtenir respect et obéissance. Son intolérance pour les viols ou autres "plaisirs" pendant les rafles est légendaire. Globalement considérée comme une garce sans coeur, elle n'en reste pas moins une rafleuse plus compatissante que ses comparses.
QuestionnaireDepuis combien de temps as-tu rejoint les Rafleurs ? ─ Cela fait désormais six ans que je suis parmi eux. Six années de meurtres, de pillages, de hauts et de bas. Ma promotion en tant que capitaine reste toutefois assez récente étant donné que cela ne fait que deux ans.
Quelle raison t'as poussé à le faire ? ─ L'envie d'être libre. Tout du moins autant que l'on puisse l'être dans cet endroit maudit. Je refusais d'être la proie, d'être de ceux qui se cachent ou qui se font martyriser par autrui. Moi je voulais qu'on me fiche la paix, alors quoi de mieux que de rejoindre le groupe le plus craint des environs pour cela ? Oh certes faut régulièrement montrer les crocs mais cela me convient bien, n'étant pas du genre à me laisser faire. Accessoirement, Hurle a su gagner mon respect avec le temps, et s'est assuré ma loyauté de la plus habile des manières.
En quoi consiste ton rang ? ─ Imposer le peu de morale qui me reste en bottant le cul des violeurs de bas étage au sein de nos rangs. Tant que je tranche bien les gorges à côté, on me laisse faire. C'est ainsi que Hurle s'est assuré ma fidélité. Je me suis fait trop d'ennemis au sein des rafleurs, à force de casser la gueule aux plus désobéissants, à force de refuser qu'ils se fassent plaisir auprès des victimes. Si Hurle venait à perdre le pouvoir, une dizaine d'entre eux me trancherait la gorge sur le champ. Alors en tant que capitaine j'impose mes valeurs, je remets les inférieurs à leur place. Et je reste loyale au big boss.
Te rends-tu souvent sur le terrain ? ─ Oui. C'est nécessaire si je veux que les rafles se déroulent selon mes conditions, et bien que je ne puisse pas être partout je fais au mieux pour éviter les cris et les pleurs inutiles. Pour moi le travail bien fait est vite fait, point barre. Une gorge tranchée promptement plutôt que des viols et de la torture à tout va. Je laisse les plaisirs sadiques à cet abruti de Lancelot.
Que penses-tu de la monarchie des Maîtres, du bellicisme des Rafleurs, de la persécution des Chimères et des aspirations des Rêveurs ? ─ Les maîtres sont des enfoirés, cette saloperie de chat étant le pire à mes yeux et je me suis fait la promesse de le transformer en paillasson pour l'entrée de ma demeure. Pour moi l'objectif principal resterait de les renverser, c'est une priorité absolue, bien plus que de tuer des chimères. Ces dernières me sont indifférentes, en partie tout du moins car il faut admettre que leurs physiques dérangeants sont loin de m'inspirer la sympathie. Je m'en méfie, car elles sont différentes, potentiellement dangereuses aussi avec leurs membres de métal. Mais je ne les déteste pas comme la plupart des rafleurs. Les rafleurs, parlons en d'ailleurs. J'ai beau en être une moi même, je n'éprouve en général que du mépris pour mes comparses. Tous des idiots, se voyant déjà roi du monde, tantôt de pseudo dominants sadiques tantôt des imbéciles qui n'ont pas leur place dans un monde aussi dur. Aucune moralité dans nos rangs, c'est ce qui me dérange le plus, les principes n'existent plus. Il n'y a que ces gens, sans foi ni lois, persuadés que l'absence de valeurs les rends forts. Bande d'idiots. Je leur montrerais, qu'être plus souple est loin de vous rendre faible. Qu'épargner un individu n'est pas un signe de tendresse. Les rafleurs ne sont que des bœufs, de la chair à canon. Je les évite pour la plupart, ils sont de mauvaise compagnie. Enfin concernant les rêveurs, je les respecte. Un peu. Ils ont choisi une voie différente de la mienne, mais leur but reste d'améliorer le quotidien, de percer les secrets de cet endroit. Ils seront peut-être notre salut, la clé qui nous permettra de quitter ces lieux. Ils sont efficaces, bien plus que les rafleurs que nous sommes qui nous contentons de piller et de tuer sans que cela ne serve vraiment pour l'heure. De ce fait je les laisse faire, à la fois curieuse et admirative de leur travail. Je n'aurais jamais pu devenir l'une d'entre eux, mais force est d'admettre qu'ils sont utiles à leur manière.
Profil psychologique
« Le dernier mot de la liberté , c'est l'égoïsme . »
Et Drathir chérit sa liberté plus que tout au monde. Malgré cette prison, malgré les dirigeants, la jeune femme n’écoute que ses propres lois, sa conscience, sa morale. Dominée par ses principes, elle n’y déroge jamais et ne rend de compte à personne. Egoïste, la donzelle fait ce qui doit être fait pour assurer sa survie, son bienêtre et fera toujours passer sa personne avant les autres. La blonde vit avant tout pour elle et cela passe généralement par la solitude. Loin d’être asociale, Drathir n’en reste pas moins une personne ayant besoin de ses moments de tranquillité et de silence, des instants précieux qu’il vaut mieux ne jamais interrompre sauf si l’on souhaite s’attirer les foudres de la concernée. Drathir est colérique, impulsive, susceptible, rancunière. Clairement pas le genre de femme que l’on peut emmerder impunément, elle n’hésite pas à remettre une personne à sa place, que ce soit à l’aide de mots ou de poings. Violente, les bagarres sont à ses yeux un excellent moyen de régler les conflits et d’affirmer sa suprématie. Une suprématie qu’elle tente d’afficher non pas pour flatter son égo, mais bien pour éviter d’être emmerdée trop régulièrement. Elle apprécie d’inspirer la crainte, ou le respect, ou tout autre sentiment qui tiendra éloigner la population à distance de sa personne.
La jeune femme n’est pas une garce dépourvue de cœur pour autant. Ce n’est pas non plus une psychopathe qui ira vous trancher la gorge dans un excès d’humeur, ses colères allant rarement jusque-là. Force est d’admettre qu’elle n’est pas tendre, et rien de plus. Narquoise au possible, elle use d’ironie à tout bout de champ et se complaît dans une provocation constante. Considérée comme une catin par certains à cause de ses œillades et de ses invitations, la concernée n’ira pas démentir ces rumeurs bien que ces dernières soient faussées en vérité. Tout n’est qu’une histoire de provocation. Elle aime frapper où ça fait mal, contraindre les gens à sortir de leurs gongs. Elle préfère être haït de ses pairs plutôt qu’aimée d’eux, cela rend les choses bien plus simple à gérer. Elle est incapable de gérer l’affection que l’on peut lui offrir, mal à l’aise dans ces moments, elle revient toujours à cette provocation, cette ironie qui lui sert de bouclier pour masquer ses véritables pensées et sentiments. Quoi qu’il en soit, il faut donc une bonne dose d’humeur pour parvenir à supporter la donzelle, sans quoi elle vous donnera bien vite l’envie de vous prendre, ou bien de la buter elle, au choix. Et cela lui convient bien.
« Une promesse c’est une dette. »
Et Drathir paie toujours ses dettes. Malgré sa présence chez les rafleurs, la jeune femme possède en effet un certain sens de l’honneur si bien que ses promesses ne sont jamais vaines. Une fois sa parole donnée elle s’y tient, ne revenant jamais sur cette dernière. Bien qu’incroyablement fière, la blonde sait également admettre quand elle doit la vie à quelqu’un et se sent alors redevable –bien que cela soit dur à reconnaître- et là encore elle remboursera sa dette. Constamment. Faisant toutefois au plus vite pour éviter de vivre aux crochets de qui que ce soit, désireuse de retrouver sa liberté et de délaisser les chaînes qu’incarnent ces dettes. De plus si elle n’hésite pas à tuer lors de rafles, il n’est pas rare de la voir épargner une personne qu’elle juge digne de vivre. Si la plupart voient dans sa clémence une preuve de faiblesse, la blonde préfère y voir le respect et l’admiration qu’elle est capable de témoigner à quelques rares personnes. Combative au possible, obéissant à ses principes et à sa morale, Drathir admire ceux qui sont capables de faire de même. Cela s’arrête souvent là, un geste sympathique à votre égard en guise de respect mais rien de plus. Un coup d’œil amusé ou admiratif, un sourire, mais cela ne va pas plus loin. Car la jeune femme n’est pas sotte, vu l’enfer dans lequel elle vit, elle refuse de s’attacher de trop près aux gens. Cela n’apporte que des ennuis, or elle préfère les éviter dans la mesure du possible. Cela n’est cependant pas toujours possible et il lui arrivera peut-être de se rapprocher un peu de trop de certains. A ce moment précis, soyez sûr que vous venez de vous faire une alliée de poids, digne de confiance.
En effet sa loyauté est sans faille, s’il est plus aisé de l’avoir comme ennemie que comme amie, une fois son affection obtenue elle vous suivra jusqu’en enfer et fera ce qu’il faut pour vous préserver. La jeune femme ne craignant pas de passer pour la méchante de l’histoire, elle prendra sur elle vos torts et vos faux pas, elle encaissera à votre place, tuera à votre place. Bien que n’étant pas du genre à afficher ses sentiments, autre que la haine, elle préfère prouver son affection par des actes et prendra soin des personnes qu’elle aime. A n’importe quel prix. Même si, encore une fois, il est rare de la voir s’enticher de la sorte. Nous vivons dans un monde trop brutal pour cela, et la jeune femme est bien trop fière pour tolérer une seule seconde la présence de quelqu’un qui l’aurait insulté ou violenté d’une quelconque manière. Aussi est-il plus envisageable de la voir vous toiser avec indifférence, ou mépris, avant de s’éloigner sans même daigner vous accorder une seconde d’attention. Elle n’a pas de temps à perdre avec ceux qu’elle juge indigne d’elle.
« Sous le masque de la complexité, la simplicité se questionne. »
Et Drathir reste simple à comprendre. Quand on a compris que ses convictions la guidait, quand on a compris qu’il s’agissait d’une femme fière, indépendante, ironique et ayant besoin de sa solitude, le reste semble bien logique. Il est donc normal d’apprendre que la concernée est également vulgaire, du genre à se jeter dans la gueule du loup, accepter tous les défis que l’on peut lui lancer dans le simple but de prouver qu’elle est la meilleure. Il n’est pas étonnant d’apprendre qu’elle est déterminée, qu’elle ne supporte pas la défaite, ni d’être rabaissée d’une quelconque manière. La jeune femme est rancunière, prête à faire payer vos affronts au centuple quitte à mettre des années pour cela. Extrême dans ses émotions, elle ne connaît que rarement la demi-mesure. Plus que tout au monde, la jeune femme craint les cages, les chaînes et tout ce qui pourrait entraver sa liberté de mouvements d’une manière ou d’une autre. Accro au pain et au fromage, on pourrait presque la soudoyer avec. La jeune femme tient assez mal l’alcool, un fait qu’elle garde secret, si bien qu’elle ne boit pas beaucoup et se justifie péniblement à coup de « Moi au moins si on me fait chier, je serais en mesure de riposter. Pendant que toi tu dégueuleras tes tripes dans un coin. » Enfin, la jeune femme porte une affection particulière pour les petites filles blondes qui semblent avoir une famille aimante, cela la renvoie à sa propre enfance et cela suffit pour la rendre mal à l’aise et un peu fragile, envieuse également. Elle est incapable de faire le moindre mal à ce genre de gamines.
+ Caractéristiques physiques : Tenant à ses origines Irlandaises, elle se ballade toujours avec des bijoux celtiques (bagues et bracelets) dont elle prend grand soin. Elle possède également un tatouage sur sa cuisse gauche représentant un serpent s’enroulant autour de sa peau et remontant jusqu’à son nombril, ses crocs prêts à se refermer sur ce dernier. Le serpent possède un œil émeraude visible, renvoyant à la couleur des yeux de la blonde. Ses cheveux arrivent à hauteur de ses seins (il faut donc plutôt se fier aux gifs de la signature plutôt qu’à l’avatar de ce côté-là)
Biographie
Histoire
Parler. On aurait dû parler.
Drathir est née à Dublin dans une famille aisée. Un père avocat et une mère médecin qui faisait dans l’humanitaire, la jeune fille ne manquait de rien, si ce n’est de la présence de ses parents. Mais elle faisait avec et cela ne la dérangeait pas plus que ça. Elle mena une vie tranquille jusqu’à ses 15 ans, une enfance passée à se faire quelques amis, à haïr le collège et à se ravir de son entrée au lycée. Ce fut à cet âge qu’elle s’amusa à tester ses limites, et surtout à rendre fou de rage des parents de moins en moins présents, en commettant des délits moindres. S’ils n’étaient plus là pour s’occuper d’elle, c’était à elle de faire attention, de ce fait les règles imposées par ses parents n’avaient plus lieu d’être et c’était à elle de se débrouiller, d’apprendre à survivre. Progressivement elle se mit à remettre en doute l’autorité de ses parents, les jugeant trop peu présents pour se permettre de la juger ou même pour affirmer qu’ils lui avaient fournis une éducation quelconque. Son éducation, ce fut la rue qui la lui offrit, ou plutôt les mauvaises fréquentations que l’on pouvait y trouver. A 15 ans, elle admira ces jeunes à peine plus âgés qu’elle, ces jeunes qui se plaisaient à boire et à fumer, qui s’affirmaient anarchistes juste à cause de quelques « fuck la police » lancés de temps à autre. Ridicule. Si seulement ils voyaient l’enfer dans laquelle la blonde se trouve désormais, ça les materais tiens. Quoi qu’il en soit Drathir se lia vite d’amitié avec eux, bien qu’avec du recul elle se rend désormais compte qu’il n’y avait nulle amitié ou confiance. Elle n’était qu’une recrue, un larbin, mais se plaisait trop à se sentir hors la loi pour en prendre conscience.
D’abord on la mit au défi de voler de vulgaires paquets de chewing-gum, le truc que tout le monde fait au moins une fois dans sa vie si bien qu’elle ne jugea pas le vice trop grave. Puis finalement le vol à l’étalage se transforma en vol de portefeuilles directement dans les poches des vestes d’autrui, puis ce fut du cambriolage pur et dur. A l’âge de dix-huit ans elle en vint à voler une télé dans un appartement vide le temps d’une soirée, faire de même avec les ordinateurs, les dvd, les bijoux. Des bijoux qu’elle finit par voler lors de braquage à main armée cette fois. Plus le temps passait, plus elle se faisait audacieuse, plus les gens qu’elle côtoyait s’avéraient être des durs, parfois un peu trop. Extrême. Et pourtant, il n’y avait que ce danger, cette impression d’être sur une corde raide, qui parvenait à lui donner la sensation d’être en vie. De faire quelque chose. Et quel plaisir de contrarier ses parents, qu’elle haïssait pour leurs absences, pour ce sentiment d’abandon constant qu’elle avait ressentie plus jeune. Alors elle les provoquait, faisait du bruit en rentrant comme pour dire « Oui je suis encore sortie faire des conneries, je rentre tard et je m’en fous de vous ». Les disputes eurent bien vite lieu, cela criait en tous sens, les portes volaient presque en éclats à force d’être claquées, et tout cela dura plusieurs années. Plusieurs années de haine, qu’elle déversait lors de ses crimes. Jusqu’à ce qu’un jour, un braquage tourne mal, la contraignant à tirer sur un policier. Ce dernier survécut, mais elle se sentit mal, prenant conscience des risques et du danger. Et si sa conscience la tirailla un instant, cela fut vite balayée par l’excès de rage de son père lorsque ce dernier comprit que sa propre fille avait clairement dégénéré, plus que d’habitude. Il l’attrapa par le poignet à peine franchit-elle le seuil de la porte et elle eut le droit aux deux plus belles gifles de sa vie. Au point de sentir le sang sur ses lèvres, au point de se sentir humiliée, au point d’en être folle de rage et d’exploser. La culpabilité ressentie plus tôt se transforma en haine, pure, bouillonnante. Une haine qu’elle déversa contre son paternel, en utilisant son arme contre lui. Elle avait tiré, dans la jambe et ses prunelles d’émeraudes s’étaient fichées dans celles, douloureuses et choquées, de son aîné. Les mots avaient été sifflé, haineux, alors que son cœur battait à tout rompt.
« Ne lève plus jamais la main sur moi. Tu n’en as pas le droit, tu ne l’as jamais eu. »
Elle regretta son geste, un instant, avant de comprendre que cette situation était inévitable. Trop de conflits, de colère. Trop de fois où ils auraient pu discuter plutôt que de crier, trop d’occasions loupées. Trop de blessures, de temps écoulé. Trop de choses pour imaginer un nouveau départ ou même une autre fin. La blonde aurait toutefois voulu s’arrêter là, tourner le dos à sa famille de manière définitive, ne jamais revenir. Âgée alors de 22 ans, elle vivait seule depuis un moment, mais ses pas l’avaient toujours reconduit auprès de ses parents, comme en guise de provocation. Ou peut-être n’était-elle encore à l’époque qu’une fille quémandant de l’attention à sa façon. Elle n’en aurait alors plus les moyens, car son père ainsi blessé soutint le regard de sa fille et siffla à son tour.
« Je maudis le jour où tu es née. Je maudis ces années perdues à tenter d’éduquer une gamine aussi capricieuse que dangereuse. Je maudis tes tares, ces gênes pourries que tu n’as sûrement pas hérité de nous. Tu n’es pas ma fille. Je ne veux plus jamais te voir. »
C’était mérité, mais douloureux tout de même. Ce fut en avalant péniblement sa salive qu’elle hocha la tête, rangea son pistolet et quitta l’appartement en courant. La blonde ignore encore si son père avait appelé la police aussitôt ou si, par égard pour ce lien brisé qui les avait unit, il lui avait laissé du temps, quoi qu’il en soit elle put s’échapper. Pendant quelques heures tout du moins, car déjà sa vue se brouillait. Mettant cela sur le compte des larmes qu’elle ne parvenait plus à retenir, elle poursuivit sa route. Puis finalement il y eut ces nausées, qui n’étaient clairement pas dû à une quelconque culpabilité car elle n’éprouvait nuls remords, mais ces hauts le cœur ne s’estompaient pas, la contraignant à s’arrêter, s’appuyant contre un mur et se donnant quelques secondes pour se retenir de vomir. L’air était irrespirable, nauséabond. Elle ne comprenait pas, n’en eut pas le temps car déjà elle finissait par s’évanouir.
Mourir. J’aurais préféré mourir.
Le réveil fut long, difficile. Elle ne voulait pas ouvrir les yeux, craignant de se retrouver dans un commissariat, ou chez un inconnu. Craignant de croiser le regard haineux de sa famille, celui envieux d’hommes qui auraient peut-être voulu s’amuser en profitant de sa faiblesse. Alors Drathir garda les yeux fermés, conservant une respiration calme malgré tout, comme si elle était endormie. Elle profita de ce laps de temps pour écouter, tentant de comprendre avant d’observer son environnement. Mais il n’y avait aucun son, pas pour le moment. Alors ce fut dans une inspiration qu’elle ouvrit les yeux et ce fut dans un sursaut qu’elle se jeta en avant, attrapant avec violence les barreaux de la cage dans laquelle elle se trouvait. Son cœur battait à la chamade et peu lui importait son environnement pour le moment, il n’y avait que ce métal entre ses doigts qui lui faisait peur. Enfermée. Elle n’avait jamais aimé ça, pas même quand ses parents la contraignaient à aller dans sa chambre pour ne pas en sortir, elle finissait toujours par s’échapper par la fenêtre quitte à se briser la nuque quelques étages plus bas. Elle n’avait jamais supporté cette impression, celle de ne pas être libre de ses mouvements, celle de dépendre de la volonté d’un autre. Elle n’avait jamais supporté offrir sa liberté à qui que ce soit, avait toujours haït de voir à quel point une simple clé pouvait être efficace contre elle. Cette fois ci ne fit pas exception à la règle, bien au contraire. Elle passa des heures à s’agripper aux barreaux de sa cage, les secouant brutalement mais ne parvenant ainsi qu’à serrer les poings jusqu’au sang, s’explosant les phalanges à force de frapper tout ce qui était à sa portée. Elle avait eu cette impression de suffoquer, accentuée par son incompréhension totale des évènements. Que faisait-elle là, pourquoi n’y avait-il personne ? Personne au début tout du moins, puis finalement il y a eu cette ombre, encapuchonnée. Et cette clé au bout de son doigt, qui se balançait, accentuant son supplice, lui donnant l’envie de se jeter contre les barreaux à l’image d’un animal désespéré. Elle détestait cette situation, cela lui faisait mal, cela la bouffait. Elle avait envie de pleurer, et cette simple envie suffisait à l’agacer. Elle se sentait faible, fragile, et détestait ça.
Ses prunelles d’émeraudes captivées par le balancement de ce petit bout de fer qui lui assurerait sa liberté, la jeune femme avait tout tenté, hélant le possesseur de sa liberté, lui faisant moult propositions et chantages, allant même jusqu’à supplier. Elle n’eut le droit qu’à des éclats de rires en guise de réponse, de nombreux éclats, semblables à milles épées plantées ainsi dans son dos, lui donnant l’impression de n’être qu’une bête de foire, un amusement. Une simple poupée de chiffon, si fragile. La blonde tenta de défier ces regards et cette silhouette, tenta de relever la tête, de siffler, de cracher son venin et de tuer d’un regard. Elle tenta de se calmer, faisant de ses peurs une haine qu’elle dirigeait à l’encontre de ces hommes qui la retenait. Elle parvint ainsi à s’occuper, à tenir bon, l’espace de quelques heures. Avant qu’elle ne finisse par courber l’échine, comme un clebs brisé, trop effrayé pour songer une seule seconde au fait qu’il avait encore des crocs. Elle était terrifiée, elle avait mal, elle étouffait. Et elle ne savait pas quand ce cauchemar prendrait fin, et apparemment le fait de plisser les yeux avec force ne suffisait pas. Et finalement, l’enfer s’arrêta. Ou plutôt, il se poursuivit d’une manière bien différente. Car désormais il y avait ce chat, immonde, squelettique. Mauvais. Une noirceur palpable qui ramenait au rang de bisounours les vilains garçons qu’elle avait pu côtoyer jusque-là. C’est là qu’on lui expliqua, un peu, la situation. C’est là qu’elle comprit que cette journée passée enfermée n’était qu’un avant-goût, un jeu pour ce matou également. Drathir voulut l’étriper, à peine la cage s’était-elle volatilisée, mais la disparition des barreaux n’annoncèrent rien de plus qu’un enfer plus grand encore. Car elle venait d’arriver dans son nouveau foyer. Gefängnis.
Frapper. Frapper pour mieux régner.
« Viens ma jolie, on va s’amuser tous les deux… - T’as deux secondes pour la lâcher, sans quoi je te fais bouffer ta misérable paire de couilles. »
Les cris de la malheureuse avaient attiré la blonde. Cette dernière se campait fièrement devant le rafleur, deux couteaux ensanglantés en main, ses prunelles d’émeraudes vrillées dans celles de l’homme. Elle ne plaisantait pas, jamais lors d’une rafle, jamais quand l’on touchait à cette corde sensible que représentaient les « extras » que s’offraient trop souvent les hommes du groupe auprès de victimes innocentes. Elle haïssait ces viols, en tant que femme elle ne pouvait fermer les yeux sur de tels actes et ne l’avait jamais fait. Pas même lors de son arrivée au sein du groupe, il y a de cela six ans. Après avoir débarqué à Gefangnis, la jeune femme avait passé une année à s’imprégner des lieux, des gens, des mœurs. Une année à apprendre à survivre dans ce monde hostile, à différencier les gens et les groupes, à apprendre à haïr les maîtres de ces lieux. Une année d’errance, jusqu’à ce qu’elle ne subisse une rafle. Arrêtée dans l’un des quartiers de la ville, les rafleurs étaient intervenus à ce moment précis. Elle en avait tué deux, avait échappé à la rafle, avant de comprendre qui étaient ces hommes. Son choix s’était alors porté sur eux, pour la crainte qu’ils inspiraient et qu’elle voulait inspirer elle-même. C’était au culot qu’elle les avait suivi jusqu’à leur antre, au culot qu’elle avait demandé à rencontrer leur chef, au culot qu’elle avait réclamé une place parmi eux. Avec, comme signe de bonne volonté, la tête de ces deux hommes qu’elle avait tué. C’est ainsi qu’elle les avait rejoint. Les débuts furent difficile, n’ayant jamais connu un tel niveau de violence, mais elle s’y est habituée. Et dès le début elle n’avait pu s’empêcher de s’interposer entre ses compagnons et les jeunes filles. Hurle l’avait laissé faire, seul le résultat de la rafle comptait et le reste lui importait peu, seulement elle n’avait à l’époque aucun pouvoir si bien que ses ordres avaient été ignoré. Ce fut en faisant d’elle une capitaine du groupe, que Hurle s’assura de sa loyauté sans faille via un chantage subtile : il lui offrait le rang suffisant pour imposer sa morale et ses principes au groupe, en échange de quoi il était certain qu’elle n’irait pas le trahir. Cela signerait son arrêt de mort. Ce fut donc à partir de cet instant, deux ans plus tôt, que Drathir eut l’occasion d’imposer sa loi au sein de son groupe. Et cette fois ci, alors que le rafleur menaçait une femme, ne ferait pas exception. La donzelle en aurait presque soupiré, lasse, lorsque son comparse gronda contre elle, délaissant sa victime pour venir la défier elle. Elle. Quelle idée.
« Je commence à en avoir marre de tes directives de vierge effarouchée, Drathir. »
Le nom avait été craché tandis que l’insulte ne lui arracha qu’un haussement de sourcils désabusé. N’avait-il pas compris, depuis le temps, qu’il ne fallait jamais la défier ? Si la jeune femme était du genre à laisser ses compagnons tranquille tant qu’ils se pliaient à ses ordres, elle n’était pas du genre à tolérer l’insubordination. Encore moins quand celle-ci était publique. Pourtant elle était ouverte au dialogue, malheureusement aucun rafleur ne semblait connaître ce mot. Dire qu’Hurle se retrouvait à gérer cette troupe de débiles… Elle peinait à comprendre comment il faisait pour tenir le coup. Elle même haïssait son rôle de capitaine, détestant devoir gérer d’une main de ferme des personnes pour qui elle n’avait aucun respect. Pourtant c’était nécessaire, sans quoi cette femme qu’elle défendait aurait subi les pires atrocités, et elle n’aurait pas été la seule. Quoi qu’il en soit ce fut donc dans un soupir que la blonde s’approcha. Provocante, elle contourna l’homme sans même un regard pour lui, le traitant ainsi comme un misérable insecte. Toute son attention était portée sur cette femme à terre. Drathir tendit alors la main et, bien qu’hésitante, la concernée finit par s’en emparer, laissant ainsi la rafleuse l’aider à se relever.
« Foutez le camp. Il ne vous ennuiera plus. »
Il ne fallait pas le répéter deux fois, déjà la femme hochait la tête et prenait ses jambes à son cou. La blonde ne doutait pas du fait qu’elle se ferait tuer à la prochaine ruelle qu’elle passerait, mais cela n’était pas son problème. La mort attendait tout le monde au tournant en cet instant, une mort qu’elle-même offrait à ces gens. Une mort rapide. En attendant, il y avait toujours cet idiot, qui grondait avec plus d’ardeur, n’ayant que peu apprécié d’être ainsi ignoré. Il voulut ouvrir la bouche mais ses menaces se transformèrent en couinements. Des couinements. Elle aurait pu en sourire, sauf qu’elle était trop énervée pour cela. Personne ne se devait de la défier. C’est pour cela que sa lame s’était plantée dans l’abdomen du rafleur, à un endroit précis, suffisant pour faire mal mais pas pour le tuer. Sauf si cet imbécile passait les heures suivantes à se laisser se vider de son sang, mais là elle ne pouvait rien faire face à tant de connerie. Quoi qu’il en soit, elle choppa à la gorge le concerné de son autre main, ramenant son visage près d’elle. Ses lèvres à quelques centimètres du visage de l’homme s’agitèrent alors, laissant échapper un sifflement glacial.
« Mets-toi dans le crâne que quand je donne un ordre, tu fermes ta grande gueule et tu l’exécutes. Donc si je te dis de porter un tutu et de danser pour moi, tu portes un tutu et tu danses pour moi. Si je te dis que les extras sont interdits en ma présence, tu te prives de ces extras. Ôtant sa lame, lâchant sa gorge, la jeune femme recula d’un pas et gifla alors le concerné avec violence, vrillant sur lui un regard étincelant de colère. Maintenant hors de ma vue. »
Elle attendit ainsi qu’il s’éloigne, nettoyant le sang qui maculait ses dagues avant de les ranger dans leurs fourreaux. Dans un soupir elle observa le massacre qui avait eu lieu ici. Une vision désormais banale à ses yeux. Au moins, seul un homme avait osé la défier aujourd’hui. Avec le temps, ces moments d’insubordination se faisaient plus rare, probablement parce qu’ils avaient fini par comprendre qu’ils ne pouvaient rien faire, et qu’Hurle ne leur viendrait sûrement pas en aide. Mais Drathir n’était pas sotte, elle se savait sur la corde raide. Mais elle préférait se savoir en danger constant, plutôt que de se trahir elle-même. Sur un dernier coup d’œil pour les maisons en feu, elle finit par quitter les lieux. La rafle était terminée.
Invité
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Sujet: Re: Drathir Linath ▬ Ta gueule, on fera ça à ma manière Mer 16 Juil - 1:13
D'où t'es capitaine, dégage de là où j'te fous mousaillon qui nettoie le plancher avec sa langue. /PAN.
Invité
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Sujet: Re: Drathir Linath ▬ Ta gueule, on fera ça à ma manière Mer 16 Juil - 12:34
C'est pas parce que t'as enfin un avatar stylé que faut te croire tout permis wesh ! Pis ça fera au moins un gradé stylé dans ton équipe, les autres on sait pas sur qui on va tomber 8D Mais tu peux employer ma langue autreme-*PAN*
Bakhome
Gigolo du Prince Schön
Feuille de personnage ÂGE: 23 ans OCCUPATION : Garde du corps du Prince ADHÉSION : Pro-dirigeant
Sujet: Re: Drathir Linath ▬ Ta gueule, on fera ça à ma manière Sam 19 Juil - 14:54
Bienvenue
Vraiment un plaisir à lire j'adore ton personnage! Tout est en ordre, je ne te fais pas attendre plus longtemps (déjà que deux jours ça craint)(je m'excuse platement).
Félicitation ! Pour ta validation, tu reçois 10 Gelds, 1 Haut-Fait et une Souricette afin de t'aider à survivre à Gefängnis. Tu peux maintenant aller t'aventurer au cœur de la prison à tes risques et périls. Pense à créer ta fiche de relations, ton inventaire et ton compte-rendu d'objectifs, qui t'aideront à gérer ton personnage.
Et surtout, amuse-toi bien !
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Sujet: Re: Drathir Linath ▬ Ta gueule, on fera ça à ma manière
Drathir Linath ▬ Ta gueule, on fera ça à ma manière