La quasi totalité du quartier ouest est recouverte de la végétation dense et du climat moite de la forêt tropicale. La jungle est un enchevêtrement de feuilles gigantesques, d'arbres immenses, de lianes piquantes et de fleurs colorées. Les insectes vénéneux et dangers en tous genres répondent aussi à l’appel, et parmi eux les ouistitigrés ne font pas de quartier quand ils sont en bande et se sentent agressés. Autre risque non négligeable : la perte de l'orientation, qui peut être fatale dans cette forêt où parfois la végétation empêche la lumière de passer.

Au milieu de la jungle s'élève la montagne de feu, le Brasier, comme les gens l'ont surnommé. Ce volcan entre en éruption effusive très souvent, parfois plusieurs fois par semaine, et rien ne semble atténuer le feu de son ventre. Ses pentes noircies de cendres ne sont pas facile à grimper, mais l'intérieur est un véritable gruyère où la chaleur rend les tunnels étouffants. Mieux vaut s'y aventurer quand aucune éruption n'est en cours.

Des eaux calmes et plates qui en deviennent effrayantes pour une mer et un brouillard compact recouvrant les maigres vagues de cet océan souterrain, voilà ce qu'est la mer des brumes. Une ambiance malsaine y règne, la tranquillité et le silence y sont bien trop présents pour être naturels, et l'atmosphère étouffée sous les nuages de cendre ne fait rien pour arranger les choses. Mais derrière cet univers un peu chaotique se cache une beauté, certes inquiétante, mais envoûtante aussi.

Sous la surface de l'eau on fait bien des découvertes, et la cité engloutie n'en est pas des moindres. À plusieurs mètres de profondeurs, là où la lumière du jour parvient à peine à éclairer le fond marin, une ville ensevelie sous les eaux est figée dans le temps. Seuls les poissons et autres animaux marins circulent désormais dans les rues, et il se cache dans les recoins sombres des maisons des souvenirs qui feraient peut-être mieux d'être oubliés.
La consommation d'un branchilège est nécessaire à la survie dans l'eau.