Sujet: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Jeu 31 Juil - 23:00
Prologue, chapitre 1
Le charivari La fête s'était installée à Close.
Les rues d'ordinaire si tristes et si silencieuses étaient pour l'occasion décorées de guirlandes et de banderoles aux couleurs fraîches et joviales. Sur les pavés sales étaient répandus des confettis de toutes les couleurs et toutes les formes, et les festoyeurs plongeaient leurs mains dans de gros sachets pour en jeter dans les airs. Le blason de la capitale, un C pris dans une chaîne à trois maillons, était affiché partout : sur les murs des maisons et des boutiques, sur des panneaux et des drapeaux, et même sur le visage et les vêtements de certaines personnes.
La foule s'amassait dans les rues et convergeait vers une seule et même destination : la place de la Mauvaise Fortune. Le cœur de la fête se trouvait là, et le capharnaüm régnant dans toute la ville y atteignait son apogée. Des gens chantaient et criaient, applaudissant les comédiens déguisés sur la scène, et des chars ornementés représentant des scènes des contes d'Amsel fendaient la foule avec lenteur et difficulté. Des saltimbanques, des jongleurs, des musiciens ambulants et des cracheurs de feu se disputaient la vedette sous les rires et les commentaires appréciateurs ─ ou moqueurs ─ des spectateurs. Sous des toiles étendues pour l'occasion, des buffets recouverts de fruits, de viandes et de pains attiraient les affamés, et des tonneaux de bière et de vin étaient empilés au grand ravissement des assoiffés, certains déjà affalés sur le sol avec le regard perdu dans le vague.
Mais ce qui avait le plus grand succès dans cette ambiance festive, c'étaient bien sûr les costumes et les masques des invités. Beaucoup s'étaient rendus au grand charivari de Close dans des déguisements représentant les grandes personnalité de Gefängnis, et nombreux étaient ceux à en profiter pour mimer et ridiculiser les personnages qu'ils incarnaient, tandis que d'autres en contraire se pavanaient avec fierté. Partout sur la place avaient été dressés des chapiteaux dans lesquels attendaient d'autres costumes, prêts à être enfilés de gré ou de force par la foule sur de pauvres malheureux qui se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment. Ainsi on voyait des personnes être littéralement soulevées par les spectateurs et être portées jusque sous les tentes pour finalement ressortir de là déguisées. Et évidemment il s'agissait de ce qui amusait le plus le public.
Tout était sans dessus-dessous, quelle folie, dans Close quel beau charivari !
Concrètement
Bienvenue au premier évènement de Gefängnis ! Il s'agit de la toute première étape du prologue, du lancement de l'intrigue. Et même si le charivari ne semble qu'anodin pour le moment, je vous assure que ce ne sera pas le cas. :rire mystérieux: C'est donc une chose importante à laquelle il ne faut pas manquer de participer ! Et puis, il faut bien le dire, ça nous fera plaisir de voir que vous vous intéressez à cela. ♥
Mais vous avez sûrement des questions plein la tête, et je vais m'efforcer d'y répondre au mieux dans les points suivants :
■ Pour participer au charivari, vous avez jusqu'au 10 août pour poster dans ce sujet un message rp décrivant ce que fait votre personnage. ■ Ceux qui ont eu l'occasion de s'inscrire à la distribution des rôles ici auront bien entendu leur costume sur eux ! Je rappelle que les acteurs se sont rendus au charivari avec leur propre costume tandis que les victimes ont été transportées de force par la foule dans un des chapiteaux pour être déguisées. ■ Pour les autres, vous pourrez évidemment participer aussi au charivari et profiter de la fête, sans être déguisés cependant. ■ Les personnes s'étant inscrites à la distribution des déguisements et ayant posté leur message recevront 20 Gelds à la fin des festivités, quant aux autres ils recevront aussi 10 Gelds pour leur participation !
Voilà pour les précisions, maintenant je vous libère la place. Amusez-vous bien ! ♥
Les rôles
Ça y est, le moment est venu ! Le staff a délibéré, et voilà les personnages en lesquels vous serez déguisés. ♥
Sujet: Re: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Ven 1 Aoû - 1:24
❝Le Charivari
• Drathir dans le rôle de Lyra •
Le Charivari. Nom de merde pour une activité de merde. Faut croire que les gens n’avaient rien d’autre à foutre que de prendre l’apparence de leurs voisins pour se moquer de ces derniers. C’était puéril, mais surtout lâche. Qu’il était facile de se jouer de quelqu’un lorsque l’on était sûr de ne pas se faire prendre ensuite, qu’il était aisé de critiquer ou de colporter de fausses rumeurs, tranquillement caché derrière un masque de fortune. Certains rafleurs avaient profité de l’occasion, essentiellement pour prendre l’apparence des maîtres, se donnant ainsi la sensation d’être fort. Pour sa part, la blonde voulait leur tête, la vraie, pas un vulgaire déguisement. C’est pour cela que la jeune femme refusa de prendre part aux festivités, se contentant de s’adosser contre un mur, les bras croisés contre sa poitrine, en observant les gens qui couraient et se bousculaient en riant, exhibant leurs vêtements d’un soir. Fiers comme des paons. Ravalant un soupir, levant les yeux au ciel, la rafleuse s’apprêtait à faire demi-tour, désireuse de quitter cette ambiance festive et empreinte d’une fausse joie pour s’adonner à une activité solitaire, plus calme. Ou peut-être irait-elle casser la gueule à quelques imprudents, surtout si par mégarde ces derniers s’amusaient à la ridiculiser elle. Drathir n’eut toutefois pas le temps de faire quoi que ce soit, que déjà un groupe de personnes l’attrapait par les bras, l’attirant avec eux à l’intérieur de ces grandes tentes destinées au déguisement.
Dans un sifflement agacé, la blonde ne se retint que de justesse de leur exploser le crâne, songeant au monde qu’il y avait. Autant éviter de trop se faire remarquer, un massacre ne lui attirerait que des ennuis. Ce fut donc en ravalant sa fierté et ses coups qu’elle se laissa entraîner, non sans se débattre par principe, jusqu’à l’intérieur d’une tente. De là, tout s’enchaîna très vite, trop vite même. En quelques minutes elle se retrouva en robe… En robe bordel. Une jolie robe toute mignonne, une robe d’adoratrice. Pour compléter la tenue on lui refourgua entre les mains un livre assez imposant résumant les contes d’Amsel. La jeune femme grinça des dents, elle était une perdue, elle venait de Terre. Si encore on lui avait filé le conte de Blanche-neige ou de Cendrillon, mais non, fallait qu’on lui refile les histoires de ce crétin dont elle ignorait quasiment tout, pour la simple raison qu’elle s’en contrefoutait royalement. Dans un grognement, elle pencha la tête pour voir de plus près le bout de tissu qui lui servait de vêtement désormais, lui donnant au passage une sale impression de mal être. Elle n’était définitivement pas à l’aise dans ce genre de tenue, n’ayant jamais eu l’opportunité de porter une robe depuis son arrivée ici. La blonde n’eut pas le temps de méditer là-dessus toutefois que déjà on la forçait à s’asseoir dans de nouveaux éclats de rire, avant de s’emparer de ses cheveux. Ces derniers, devenus longs depuis un moment et arrivant à sa poitrine, furent alors emmêlés entre eux afin de donner au final une jolie et grande tresse qui glissait le long de son épaule gauche. Levant ses prunelles d’émeraudes vers le miroir face à elle, la rafleuse eut un hoquet de surprise en découvrant son reflet. Ce n’était pas grand-chose et pourtant cela la changeait considérablement. Passé la surprise, la jeune femme considéra toutefois que cela ne lui allait pas. La tenue et la coiffure, indépendamment l’une de l’autre, étaient jolies. Mais l’ensemble lui donnait un aspect sage et doux qu’elle ne s’était jamais connu, et qu’elle ne souhaitait pas se connaître.
Glissant ses doigts sur son visage, la blonde fut ravie de constater que ses traits lui donnaient encore un air assez dur. Et elle n’eut aucun mal à afficher ce sourire narquois qui lui correspondait tant. Cependant, à peine ceci fait, qu’une des personnes autour d’elle lui tapait sur la main en guise de réprimande.
« C’est un costume d’adoratrice d’Amsel. Elle répand sa bonne parole, raconte les exploits contenus dans ce livre aux plus jeunes, écoute les plus grands. Chaleureuse, elle propose toujours son aide aux autres car elle sait que du bon existe en chacun des hommes. Alors je veux un vrai sourire. File maintenant, profite de la fête ! - Non mais tu sais où tu peux te le foutre ton bouqu-… »
Pas le temps de finir sa phrase que déjà la jeune femme se retrouvait propulsée dehors, l’accès au chapiteau se renfermant derrière elle. Tournant sur elle-même, la blonde observa les alentours. Il y avait du monde, beaucoup trop à son goût. Et elle qui se tenait là, en robe, une jolie tresse sur le côté. Du maquillage avait également été rajouté, masquant les quelques cicatrices normalement visibles et adoucissant ses traits. Et cette robe qui remontait jusqu’à son cou et descendait jusqu’à ses pieds, bon sang… Vive la chasteté, une combinaison n’aurait pas été plus efficace. A quoi ça sert de porter ce genre de tenue si ce n’est pas pour rendre un homme fou à la vue d’une parcelle de peau ou deux ? Ravalant un sifflement agacé, Drathir manqua alors de trébucher quand un homme la bouscula. Jetant un coup d’œil au concerné, se retenant de lui sauter à la gorge, elle haussa un sourcil devant le déguisement. A priori cet homme avait tenté de se faire passer pour un raffleur, tout du moins c’est ainsi qu’elle interprétait la présence d’épée en mousse et de faux sang sur sa peau. Au fond c’était assez normal, assez convaincant. Tout comme sa réaction, ce sourire pervers qu’il arborait désormais et cette voix qu’il tentait de rendre séductrice.
« Hey princesse, tu veux savoir ce qu’est un homme, un vrai ? J’pense pas qu’on t’apprend ça dans ton bouquin. Inspirant lentement, décidant de jouer le jeu un moment, la rafleuse s’autorisa un sourire qu’elle tentait de rendre doux au possible avant de répondre poliment. Son livre entre les mains. Je vois que vous ne savez pas ? Ce sont les préceptes d’Amsel et le premier dit clairement… Ne finissant pas sa phrase elle leva alors son bouquin vers la gauche et avec violence, l’utilisa pour frapper l’homme qui lui faisait face, lui déboîtant la mâchoire, lui pétant le nez, et manquant de lui faire valser la tête en un coup à peine. C’est qu’il était lourd ce bouquin. Le concerné tomba à terre, dans un couinement qui lui arracha un sourire satisfait, alors qu’elle achevait froidement. Pas touche connard. »
Sur ces paroles, elle jeta un coup d’œil amusé à son arme de fortune, avant de se décider à se mêler à la populace. Cette altercation avec le faux rafleur l’avait mise de bonne humeur. Si bien qu’elle décida de jouer le jeu. Si elle s’approchait peu des gens, elle ne rembarrait pas ceux qui venaient vers elle. Et finalement elle fut surprise de constater que les langues étaient bien pendues ce soir, comme quoi il était possible d’apprendre pas mal de choses. Les déguisements permettaient à quiconque de dire tout ce qu’il voulait sans crainte ou presque, et bien qu’il soit difficile de démêler le vrai du faux, cela avait son utilité. Drathir passa donc sa soirée ainsi, daignant parfois lire un ou deux contes de son livre pour faire plaisir aux gamins, et inventant des conneries quand on lui demandait ce qu’elle pensait d’Amsel. Oui, un grand homme que ce Amsel, surtout quand il a tué le minotaure. Si si, c’est vrai puisque je le dis, mais c’est une légende peu connue. Et la soirée se passa ainsi, calmement, parfois entrecoupée de violences aussi passagères que discrètes, ou de moqueries subtiles visant les adorateurs d’Amsel dont elle revêtait le costume. Car il fallait être vraiment naïf pour s’accrocher encore à ce genre de contes une fois adulte. Elle remarqua également Dahlia, propriétaire de la taverne pacifique des environs, un homme qu’elle respectait pour le simple fait d’avoir foutu une branlée à Lancelot. Un homme qu’elle aurait volontiers abordé, si elle avait eu la certitude qu’il s’agissait bien de lui. Comme ce n’était pas le cas, elle préféra s’abstenir, poursuivant son bain de foule.
•••
hors jeu:
J'espère que ça ira dans la manière dont j'ai tourné le rp. Et désolé pour le pavé mais je m'éclatais trop -meurs-
Sujet: Re: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Ven 1 Aoû - 16:01
Ça faisait plaisir de voir tout le monde riant et dansant sur la place. Les festivités battaient leur plein et déjà un immense vacarme résonnait dans toute la prison. On lui avait parlé du Carnaval de Rio, mais il n'avait jamais compris ce qu'était une « fête » avant ça. La fête c'était quand tout le monde arrêtait ses activités, oubliait ses différents et s'amusait ensemble.
Adam était venu avec son costume de Iris sur lequel il avait beaucoup travaillé. Un masque de cyclone en bois, une large tunique blanche et une perruque en plumes. Il devait rejoindre Masked qui s'était déguisé en Hurle-au-Vent, mais l'épaisse foule qui s'agitait devant lui l'empêchait de voir plus loin que la quatrième couche de personnes qui l'entourait. La foule le poussa vers un stand près d'un mûr sur lequel traînait un chaudron qui fumait. « Hé toi, je suis sûr que tu peux pas boire un vers de ça sans gerber ! » Avant même qu'il ait eu le temps de réagir, on lui fit boire un verre d'une traite avant de le repousser dans la foule. Un passant avec une coiffure en forme de fruits lui rentra dedans et s'écria : « Hé les mecs c'est Iris ! Tu es le troisième qu'on voit de la journée, pas très original dis donc ! Allez dis un truc ! Fais nous rire ! » L’embarrât passé, et puisqu'il n'avait rien à perdre, il leur rétorqua
« Les fruits de ton savoir sur ton crâne ne pas siéger, ton cœur seul décide du chemin de ta maison »
Mais qu'est-ce qu'il disait ? Il n'en savait trop rien, il commençait à tituber. Quel était cet étrange breuvage ? L'homme en face se mit à rire à gorge déployée, et empoigna l'épaule d'Adam. « Tiens elle est pour toi ! Tu l'as bien méritée ». Il dévissa sa gourde et versa dans la bouche dans la bouche de la jeune chimère une gorgée d'un liquide qui lui brûla la gorge, avant de partir vers quelqu'un déguisé en Grausamkeit.
Soudain il aperçut Masked au loin. Ce n'était pas facile avec la foule, et il eut du mal à se frayer un chemin. Il rencontra bientôt un obstacle, un homme obèse étalé sur le sol, qui empêchait sa progression, et décida d'interpeller Masked de loin.
« Hé Hurle-au-Gland ! Les rochers lunaires du saint esprit empêchent notre osmose hétérosexuelle ! Hé ben, hé ben ! À force de rafler le temps des cerise t'a atteint en plein cœur c'est ça ? »
Elle était bonne celle-là. Ah c'est bon, il m'a entendu. Tiens c'est étrange, il me semblait que Masked était plus petit. Bah, il est peut être sur des échasses.
« HURLE-AU-GLAND ! HURLE-AU-GLAND ! HÉ TU ME RÉPOND OUI ?»
Gesticulant les bras en l'air, il continuait de crier parmi la foule.
« C'est ton globe oculaire de l'oeuil préféré ! »
Ha ça y est il vient ! Pourquoi il pousse les gens ? Il a l'air bien énervé tiens, lui qui aime pourtant les blagues. Hé mais attend, pourquoi est-ce qu'il avait pris de vraies armes pour son costume ? Et il est vraiment beaucoup, beaucoup plus petit d'habitude.
Tout à coup, son interlocuteur qui avançait lentement vers lui d'un pas nerveux se mit à son tour à proférer des insultes. Ce n'est que quand il se retrouva nez-à-nez avec lui que Adam se rendit compte que la personne en question, c'était le vrai Hurle-au-Vent. Il saisit deux passants qui essayaient de faire les poches à un vieux déguisé en Traurigkeit et les balança sur son poursuivant. Il courut le plus vite qu'il put à travers la foule, jusqu'à ce qu'il s'aperçoive qu'il avait semé le rafleur. Après cette mésaventure, il continua malgré tout d'errer, titubant ou gesticulant, dans la foule en proférant des phrases dénuées de sens, jusqu'à ce qu'on le retrouve au petit matin dans le château figé, noyé dans son vomi.
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Sujet: Re: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Ven 1 Aoû - 23:00
Le Chivari est une fête à laquelle tout le monde peut se mélanger. Un Rafleur devient un Maître et joue avec une Chimère qui devient un Rêveur. Parfois c'est difficile de reconnaitre si c'est la vrai personne ou un déguisement tant ils sont bien fait. Pour ta part, tu restes dans ton coin avec Drathir qui remarque à peine ta présence. La plupart des Rafleurs sont en train de s'amuser à jouer des Maîtres, et pour Acid Joke c'est le fou furieux Lancelot dont elle se moque. Tu es encore moins de la partie que la seconde capitaine, et tout deux vous restez adossés à un mur à regarder la scène se dérouler. Les gens sont heureux, rient, font la fête. Ce n'est pas trop ton truc de te moquer des gens en les imitant mais c'est vrai que parfois c'est drôle de voir une Iris se faire poursuivre par le vrai Hurle-au-vent. Aïe, le déguisement était peut-être un peu trop vrai, voir carrément vrai. Tu ris, parfois, et trop occupé sans doute, tu ne remarques pas Drathir déjà ailleurs. Tu te fais alors d'un coup embarqué par une foule qui te tire dans une tente. On t'enfile une jupe et une chemise, avec de drôles de gadget en faux métal sur les jambes et sur le bras. En te plaçant de la peinture sur le bras gauche, tu reconnais le bras squelettique de Koleos. Encore plus quand on te met un cache-oeil avec un rond bien rouge qui rappelle celui de la si célèbre chimère. Celle qui fait peur aux enfants et dont on en ferait une vrai légende. C'est drôle, mais en sortant de la tente tout le monde te regarde en riant et en te montrant du doigt. Tu ne sais pas si tu dois rire ou pleurer, mais on te bouscule et on commence à te porter, te traitant de monstre. Tu espère juste que la vrai Koleos n'est pas là pour voir le spectacle. Ou alors qu'elle est trop occupée ailleurs. Tu essayes de sourire, pour faire bien, et tu tends tes bras vers les enfants qui, au départ attiré par ta tête, s'enfuie terrifié. Cette chimère vit ça tout les jours. Ton cœur se pince, et tu donnes des coups de pied au gars qui te porte sur tes épaules en lui demandant de te descendre. On te hue, on te bouscule, mais tu t'en vas vers la nourriture. Tu manges un moment, tu fais peur aux enfants encore une fois (en faisant une tête blasée avec un "bouh" à faire... pas vraiment peur à quelqu'un), et tu regardes le spectacle en jetant ton cache-oeil par terre, fatigué. Tu n'aimes pas te moquer. Surtout que quand tu croises le regard de la chimère pour de vrai, ton sang se glace et tu t'en vas loin. Désolé.
Spoiler:
Oui je sais. Je suis une putain de pessimiste, rabat-joie XD Mais en même temps, Lutèce qui joue Koleos. Il aime pas se moquer, et il est même super triste. J'aime bien apporter cette atmosphère autre que le rire.
Séléna
Rêveur
Feuille de personnage ÂGE: 26 ans. OCCUPATION : Historienne. ADHÉSION : Cheftaine des Rêveurs.
Sujet: Re: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Ven 1 Aoû - 23:24
Au milieu de la foule en mouvement, Séléna contraste avec sa stature droite et son allure calme. Elle ne crie pas, elle ne danse pas, elle ne coure pas. Elle observe. Le jour du charivari se mélange toute la population de Gefängnis dans une atmosphère essentiellement joyeuse. Chimères, Perdus et Natifs se mêlent les uns aux autres sans savoir à qui ils ont affaire, et cet anonymat éloigne les conflits. Pendant ces temps festifs, l'hostilité de Gefängnis semble loin.
Si elle ne le montre pas, Séléna s'amuse pourtant bel et bien. De voir autant de vie autour d'elle lui donne un peu d'espoir. Soudain prise dans une farandole, elle est emportée jusque sous un chapiteau. Elle n'est pas venue déguisée ; ceux la connaissant sous son visage de cheftaine des Rêveurs ne l'auraient plus prise au sérieux. Mais avant même d'être entrée sous la tente, elle sait ce qui l'attend.
Bousculée de tous les côtés, on lui enfile une longue robe noir et déjà elle commence à étouffer dedans. Elle sent qu'on lui tire les cheveux en la coiffant à la va vite et qu'on lui étale de la poudre sur le visage. Dans l'unique miroir de la tente elle aperçoit son reflet. Et c'est la reine qu'elle voit là : avec son teint gris et ses cornes recourbées. Elle n'a pas le temps de dire ouf et voilà qu'on la pousse à l'extérieur. Là les gens applaudissent, d'autres éclatent de rire, beaucoup commencent déjà à lui envoyer les piques et les pires remarques qu'ils aimeraient faire à la reine.
Ça la fait un peu sourire. Elle s'avance au milieu du chahut, ne sachant que faire. Au final, elle choisit de faire ce que la reine fait de mieux : rien.
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Sujet: Re: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Sam 2 Aoû - 17:18
Le Charivari
Midnight dans le rôle de Jäger ∞
Dans les rues de Close, les gens font la fête. On caricature, on se moque, on s'amuse. Le temps d'une journée, presque tout le monde laisse de côté ses affaires pour venir y participer. Il n'y a plus qu'une seule règle qui règne : prendre du bon temps. C'est le Charivari.
Bien entendu, toi, tu attendais cette fête avec une très grande impatience. Tu avais préparé un costume à l'avance, celui de Jäger, le chef des créatures autrement dit ton chef. Celui craint de tous. Le grand Jäger. Quelle occasion rêvée pour prendre son apparence le temps d'une journée, avec cette tenue intégrale comprenant même une torche à feu. Déguisé, tu t'imaginais déjà effrayer certaines personnes en jouant le jeu. Ça serait bien amusant que certains te prennent pour l'original d'ailleurs. Mais bon, il y avait encore peu de chances pour que ce soit le cas. A voir.
Tu le constates actuellement, ce costume est du genre encombrant. Tu n'es pas si libre que ça dans tes mouvements et avancer dans la foule ressemble parfois à une épreuve. Enfin. C'est toi qui l'a choisi ce costume. Tu tentes de passer aux endroits les plus larges ou il y a moins de gens, puis tu te stoppes. C'est impossible d'avancer plus loin si les gens ne se bougent pas et la plupart semblent occupés à observer une scène à côté. Ils ne te remarquent pas encore malgré ton costume imposant. C'est alors qu'une idée germe dans ta tête. Tu as bien fait d'apporter cet enregistrement d'un grognement plutôt féroce de Jäger. Lorsque le bruit résonne soudain, les personnes à proximité tremblent pour la plupart avant même de tourner la tête vers toi. Toi, tu vois les têtes qu'ils ont tiré et tu ris bien sous ton costume. Certains ont eu un doute, certains l'ont toujours d'ailleurs. Tu ne leur laisses de toute manière pas le temps d'observer plus en détails ta tenue et profite de l'accès libre pour continuer à avancer vers... Et bien... vers l'infini et l'au-delà ! Enfin plus exactement l'inconnu, dans le cas présent.
Tu continues une bonne partie de la journée à imiter le grand Jäger, préférant plus effrayer la foule et surtout les enfants que ridiculiser le dragon. Ça, tu le réserves pour la fin, en priant bien sûr que l'original ne soit pas présent. Même si tu es bien déguisé, tu ne risques pas de courir bien loin comme ça si ça tournait mal.
Un peu plus tard, tu tombes sur Schön. C'est le vrai ou bien... ? Vu qu'il est dos à toi, tu ne peux pas bien voir mais tu as déjà envie de faire quelque chose. C'est trop tentant. Tu fais mine d'avoir été bousculé par la foule d'une quelconque manière -même si c'est faux ça te fera toujours une bonne excuse si c'est le vrai, avant de le pousser à ton tour devant, sur une femme. Il semble s'être ramassé sur le coup et atterrir la tête la première dans la poitrine de la dame devant lui. C'est là que tu remarques qu'il ne s'agissait pas de ton véritable maître... C'est mieux ainsi en fait. Joli coup. Tu ne tardes pas à revenir sur tes pas tant qu'il en est encore temps et donc t'éloigner pour aller voir ailleurs.
Ah, dommage que la journée soit bientôt terminée. Tu t'amuses tellement.
Code by Silver Lungs
Lys
Créature
Feuille de personnage ÂGE: Jeune. Presque un bébé. OCCUPATION : Météorologue du Quartier Nord. ADHÉSION : Confuse.
Sujet: Re: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Sam 2 Aoû - 17:35
C’était incroyable. Tout ce monde. Lys n’en avait jamais vu autant en un seul et même endroit. La Place crépitait d’une énergie sauvage, la foule était comme un énorme animal dont la fourrure ondulait par vague. Difficile de ne pas se laisser emporter. La créature glissait doucement entre les courants, évitant souplement les mouvements un peu trop emportés, les chopes soulevées, et les pas hésitants d’habitants un peu éméchés. Son bâton y était pour beaucoup. Idéal pour bloquer une jambe ou un coude, détourner un pied de sa destination première. Il devait être très attentif. Dès son arrivée, un homme l’avait percuté, et il n’avait dû qu’à ses yeux vitreux de ne pas se faire embarquer dans une situation qui ne sentait pas très bon. Le bougre avait juste éternué avant d’essuyer son nez avec sa manche, plus concerné par sa chope que le soudain coup de froid qu’il avait ressenti.
Depuis, Lys avait été plus prudent, infiniment. Mais il y avait bien trop de monde, trop de regards, pour qu’il passe encore une fois sous les radars. Lorsqu’un petit groupe marcha d’un pas décidé dans sa direction, non loin d’une tente, il sut ce qui l’attendait. Il coinça son bâton sous un bras et leva les mains avec le petit sourire de celui qui se rendait, acceptait de se prêter au jeu de bonne grâce. On poussa gentiment son dos, et il fut entrainé dans de grands rires dans l’un des petits chapiteaux. Il se concentra à intercepter chaque accessoire pour s’habiller lui-même, éviter tout frôlement, un grand sourire sur les lèvres. Et surtout, pas de maquillage. Juste avant de sortir, il s’empara d’un masque, et se retrouva au milieu de la foule avant même de comprendre son rôle. Les sourires et le nom qui ne tardèrent pas à franchir chaque paire de lèvres le lui apprirent cependant très vite : Amsel.
Il était Amsel. Oh, par tous les flocons des Monts Enneigés.
Comment allait-il pouvoir se sortir de là ? Il aurait dû rester sur les toits et observer de loin. Très loin. Maintenant, il était coincé. Et déjà on s’approchait. Lys recula. Les décorations de son bâton tintèrent. Même son fidèle compagnon avait été apprêté, paré d’atours brillants et surtout, bruyants. Impossible de ne pas se faire repérer avec ça. Lys paniqua. Des bouffées d’angoisses le submergèrent. Si quelqu’un le touchait, si quelqu’un comprenait... ce serait une catastrophe. De nouveau, son bâton cliqueta. Le temps se stoppa l'espace d'un instant. Il le fixa. Et la créature comprit.
Agilement, il s’esquiva, recula de quelques pas. Sa main s’empara d’une poignée de sucreries qu’il distribua à quelques enfants, les rassemblant autour de lui, les entrainant parmi la foule. Tel un acrobate, comédien d’un jour, il escalada une pile de caisses, son bâton traçant des arabesques brillantes et captivantes sur son chemin. Tout en haut, il esquissa une petite révérence. Avant de s’assoir souplement, et un grand sourire dans la voix, de commencer à raconter l’une de « ses aventures ». La meilleure façon de se cacher en ce jour était de se montrer. Pendant toute la fête, il resta là, narrant les contes d’Amsel en essayant d’y mettre autant de cœur que cette fois-là, quand lui-même les avait entendus de la bouche d’un conteur passionné.
Aujourd’hui, ne comptaient que la fête et la joie. On pouvait tout oublier. Alors il décida juste de tout oublier à son tour, et de son mieux, jouer son rôle du jour.
Spoiler:
blbl. ma modeste contribution. j'espère que ça convient. D8
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Sujet: Re: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Dim 3 Aoû - 12:56
La musique file dans les rues, les percussions des tambours résonnent accompagnés des rires des participants du Charivari et une ambiance différente du quotidien règne. Aujourd'hui, ce ne sont pas les cris de panique des gens qui te font frémir, ni le bruit d'éboulement. Aujourd'hui, ce qui te fait sautiller sur place et piailler comme une enfant, c'est la fête qui bat son plein dans Close. Tu cours et bondis partout, montrant fièrement ton appareillement sensé représenté Lancelot Walker, le second de ton bien-aimé chef. Tu n'as pas hésité une seconde sur le choix de ton déguisement, jalousant et méprisant déjà cet être depuis longtemps qui, à tes yeux, n'est rien de plus qu'un chien écumant de bave allant là ou Hurle va. C'est même à cette pensée que tu te mets à grogner et aboyer comme un molosse furieux auprès des gens avant que ton rire incontrôlable ne reprenne le dessus. Tu rajustes ton cache œil tout en tournant lentement sur toi même pour observer ce qu'il se passe autour de toi. Un énorme déguisement de dragon passe devant toi alors qu'en arrière plan, tu te délectes de voir les victimes entrainés par les habitants sous des chapiteaux pour ressortir ensuite dans un accoutrement caricaturé d'une figure de la ville. Le corps plié en deux à force de rire, tu manques de te rouler par terre mais tu t'arrêtes rapidement en apercevant quelques faux Hurle. Retrouvant ton rôle, tu accoures près d'eux chacun leur tout pour leur sauter dessus en criant comme une fanatique. Haha, si Lancelot voyait ça, ça serait grandiose ! Il te tuerai sans doute, aussi, s'il te reconnaît. Ce qui en soit, avec ton apparence de crevette, ta voix hystérique et suraiguë, n'est pas très compliqué. Mais tu t'en fous. Et tu continues ta chasse aux Hurle en reniflant bruyamment, t'enfonçant davantage dans la foule.
Invité
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Sujet: Re: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Dim 3 Aoû - 16:18
Charivari ϟ ft. Gefangnis Oh que tu es belle, Nyméria, que tu es douce, que tu es sage et que tu jolie, que tu es heureuse en ces temps festifs ! Charivari, douce magie de Close que tu admires depuis la fenêtre de la bibliothèque. Tu aimes cette fête, Ô que tu l'aimes ! Les confettis volent et la populace rit, on s'amuse, se déguise, c'est enjoué et tout le monde se réuni alors oui tu aimes cet évènement auquel tu comptes bien participer cette fois-ci. Mais que faire ? Qui faire ? Après tout, tu ne connais pas tant de personnes et encore moins une dont tu pourrais te moquer voir caricaturer ! Toi qui reste toujours enfermée entre ces quatre murs te voilà bien embêtée : tu ne te vois pas imiter le Magicien ou Octave - après tout tu ne saurais jamais les représenter. Il n'y a donc personne, vraiment.
Quoi que.
Un sourire vint étirer tes lèvres rosées et une étincelle se nicha au milieu des paillettes qui illuminent tes yeux. Et si ? Oh mais oui, quelle bonne idée ! Séléna. Elle est la personne que tu connais le mieux après tout ! Et puis, Maman est tellement parfaite, ah, tellement ! Pourquoi n'y as-tu pas pensé plus tôt ? Blasphème que voici ! Et te voilà impatiente de déambuler dans les rues vêtue de manière à représenter ta génitrice que tu idolâtres tant. Ô certes tu ne seras qu'une pale copie de l'originale : jamais tu n'atteindras la perfection dont elle fait preuve mais tu en fais fi, tout ce que tu souhaites au fond de toi-même c'est t'amuser, bien que tu n'en aies pas réellement compte : après tout, tu es une enfant malgré tout et l'appel de l'enfance est parfois dur à réprimer.
* * *
Tu marches, salues et sautilles dans les rues, habillées de ta robe si droite, de ta perruque et de ta cigarette en chocolat - tu en as d'autres en réserve, sait-on jamais que la faim ne frappe ton petit être pendant les festivités. La musique, les percussions, les rires et les bruits de pas, les cris de joie et les confettis qui volent, ton monde s'agrandit, s'illumine de toutes parts et un sourire angélique règne sur ton visage, tes yeux bleus pétillant comme ils ne l'ont jamais fait. Ah, que la ville est douce, belle et chantante aujourd'hui ! Tu parles à quelques personnes, exagérant le ton de ta voix avec amusement ; tu profites de ces instants de liberté avant de retourner dans ta cage de savoir où tu es bien cachée et protégée de la société. Pas que l'on t'empêche de sortir mais tu préfères toi-même rester à l'intérieur, de toutes façons.
Une histoire attire alors ton attention, tandis que tu tends l'oreille vivement, aux aguets. Tu te tournes alors vers un homme - ou un ado ? ou peut-être aucun de tout ça mais la voix te semble trop grave pour être celle d'une femme. Alors tu t'en approches, te frayant un chemin parmi les enfants qui écoutent celui qui est assis sur la caisse, en hauteur, et tu te fais attentives. Tu connais ces histoires, tu les as lues et relues des centaines et des centaines de fois dans la bibliothèque. Ce sont les contes d'Amsel. Tu les connais toutes par cœur et pourtant tu ne peux t'empêcher d'écouter cette voix qui semble si enjouée à l'idée de raconter ses périples telle une épopée divine qui apporterait le Saint Graal. Et dès que la première histoire se finit, te voilà déjà, première des enfants comme des adolescents qui encerclent les caisses en train de demander de ta voix un peu aiguë ;
« Une autre, Amsel ! »
HRP:
Désolée Lys je me permet je voilà pardon tu peux m'ignorer si tu veux :die:
Koleos
Chimère
Feuille de personnage ÂGE: Dix-huit ans. OCCUPATION : La fuite. ADHÉSION : Aucune.
Sujet: Re: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Dim 3 Aoû - 19:15
Un ronronnement guttural s'élève parmi les éclats de la foule, faisant se tourner quelques têtes. Le diable fait animal se tient là, figure de cuivre peint aux dents soigneusement gravées dans son indéfinissable rictus. La queue bat lentement l'air au rythme d'un mécanisme régulier, et les griffes métalliques sont consciencieusement plantées dans la fange de Close. La bête agite la tête : retenant de longs cheveux qui coulent jusques aux reins recouverts de cuir, un bandeau supporte des oreilles élimées. Sous la plaque ouvragée des traits félidés, une chimère se sent prise d'une étrange euphorie. Ses mandibules repliées sous le masque ne sont plus la première impression qu'elle offre, pas plus que le métal de son allure, aujourd'hui paré de divers pans de peau rigides et cousus les uns aux autres. Peu à peu, elle s'enhardit, approche les gens qui crient de surprise avant de rire – probablement pour la première et la dernière fois de leur existence – du sourire figé de l'intendant de Gefängnis.
Sous le poids des matériaux qui constituent son déguisement, Koleos se sent plus libre de ses mouvements qu'elle ne l'a jamais été.
C'est la première fois qu'elle participe à un tel événement. La décision avait été prise sous l'influence de Nimcha : selon elle, il s'agissait de l'occasion rêvée pour se familiariser de nouveau au contact des vagues humaines. Le charivari devait être une étape importante de la rééducation du monstre de cirque reconverti. Et celui-ci, l'instant de quelques jeux, semble s'être oublié. Lorsqu'il remarque sa propre image au loin, il se détourne immédiatement, reportant son attention sur une brave fillette qui sautille en essayant d'attraper le large anneau qui se balance à l'oreille du factice Grausamkeit.
« Hmm, ainsi donc tu aimes ce qui brille, susurre le chat terrible. Que dirais-tu de regarder, d'un peu plus près... »
Les passants alentours s'arrêtent autour de la scénette, et la petite fille cesse de sautiller, fascinée.
« … MES CROCS ? »
L'enfant hurle et s'enfuit en courant tandis que le chat fait mine de la poursuivre, « Hors de mon chemin, misérables humains ! », sous les exclamations ravies des gens alentours. Quelle étrange ivresse qu'un masque sur sa figure ! Koleos cesse de courir, reprend son souffle. Quelle étrange ivresse. La légèreté nouvelle lui fait tourner la tête alors qu'elle s'arrête et admire, autour d'elle, la fête et les guirlandes, et les mets amassés sur la crasse accumulée de Close.
Abschaum
Créature
Feuille de personnage ÂGE: D'apparence, une vingtaine d'années. OCCUPATION : Gardienne des Eaux ADHÉSION : Allégeance au Roi
Sujet: Re: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Dim 3 Aoû - 21:13
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Sujet: Re: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Jeu 7 Aoû - 9:53
Trop de bruits, trop de gens, trop de chaleur humaine, trop de rires, trop de moqueries. En un mot, beaucoup trop de vie, pour une prison. Athènes avait d’abord contemplé le spectacle incongru, mi-perplexe, mi-fascinée par cet étalage de bonheur –à moins que les sourires ne fassent partie des déguisements de chacun ? Contrairement à la majorité, Athène n’était pas d’humeur légère. Elle avait un mauvais pressentiment. Le festival avait quelque chose d’exagéré, de factice, et elle craignait le moment ou les décors en carton s’effondreraient, et où ils découvriraient la véritable farce que leur avait concocté les Maîtres. Elle se crispa en voyant passer une caricature de Grausamkeit. Elle n’était pas certaine que le chat, le vrai, apprécie l’hommage.
Un peu distraite malgré tout, Athènes ne vit pas venir le bras qui se resserra autour de son poignet. Une demi-seconde plus tard, elle était entraînée au sein de la foule, tentant vainement de se débattre mais impuissante face à la marée humaine. Elle sentit des mains s’affairer autour d’elle. Une masse de cheveux de feu vint obscurcir son champs de vision –on venait de lui coller une perruque sur la tête- et on glissa tant bien que mal ses jambes dans ce qui lui sembla être un sac sacrément étroit –en se tortillant, elle finit par constater qu’il s’agissait d’une magnifique queue de poisson... Alors Athènes cessa de résister, assommée par la révélation : on venait de la déguiser en sirène. Elle préférait utiliser le terme de poiscaille, à vrai dire. Et pour parler d’Abschaum –car c’était bien elle dont il était question, la superbe chevelure auburn ne laissait aucun doute à ce sujet- elle employait plus volontiers encore celui de morue. Rien n’était aussi éloigné de la vérité, naturellement. Personne ne pouvait ignorer la beauté de la sirène, pas même Athènes, et pendant quelques instants, elle fût saisie d’un étrange sentiment de vanité à l’idée d’être désormais une des plus belles créatures qui soit. Le seau d’eau qu’on lui déversa sur le crâne, dans un souci de réalisme, eut le mérite de lui éclaircir les idées. Comment avait-elle pu se réjouir ne serait-ce qu’une seconde d’avoir été transformé en une petite pimbêche crétine et aguicheuse ? Et, plus important, comment s’extraire de cette foule quand l’usage de ses jambes venait d’être méchamment restreint ?
Evitant tant bien que mal les poissons qui s’étaient mis à pleuvoir sur elle –ou la sirène était unanimement honnie, ou son déguisement était lamentable- Athènes devenue Abschaum entreprit de nager dans la foule pour s’éloigner du centre de la place. « Alors ma belle. J't'ai manqué ?! » Elle se retourna aussi vivement que son déguisement le lui permettait pour découvrir avec atterrement le Prince. Ou peut-être pas. Quelques mèches tombaient sur son visage, gênant sa vue, et elle n’avait plus les idées très claires. Mais Bakhome n’était pas en vue, et aurait-il laissé son protégé batifoler dans une situation aussi incertaine ? Elle en doutait. Oh, et puis elle s’en foutait, après tout. Si imitation il y avait, elle était suffisamment insupportable de réalisme pour qu’elle reçoive le même traitement que l’original. « Prince. » s’entendit-elle dire, le ton indifférent, ou peut-être vaguement méprisant. Elle se rapprocha à son tour, avec autant de grâce que lui permettait son déguisement, un sourire de sphinx aux lèvres. Peut-être était-elle un peu Abschaum, à ce moment. Elle tendit les mains vers l’héritier, les enserra autour de ses épaules… et, dans un mouvement incroyablement vif, assez comparable à une prise de judo, le renversa par-dessus la sienne. Le Prince -ou l’usurpateur- atterrit les quatre fers en l’air au beau milieu de la foule. La jeune fille contempla son œuvre, une joie féroce l’envahissant. Elle avait longtemps rêvé de ce moment. Déguisement ou pas, Athènes restait Athènes.
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Sujet: Re: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Ven 8 Aoû - 15:58
charivari
Les couleurs défilent devant ses yeux et elle sait à peine où donner de la tête. Les rues habituellement mornes de Close soudainement s'égayent, emportées, transportées par la magie du Charivari. Une magie particulière, presque étrangère dans ce monde, ce monde qu'elle n'avait jamais connu ainsi. Enfin, après tout, cela ne faisait pas si longtemps qu'elle avait pénétré à Gefängnis, et elle ne pouvait donc se vanter de connaître le coin particulièrement bien. Avant que ses pensées ne puissent s'orienter vers une autre direction ─ une qu'elle connaissait particulièrement bien ─ elle secoua la tête, chassant les bribes de souvenirs de l'intérieur de sa tête. Ce n'était pas le moment de se rappeler de telles choses.
Lisbet inspira un grand coup, laissant ses poumons comme sa tête se remplir d'air, un air festif qui atterrit vite sur ses lèvres, alors que quelques notes s'élevèrent dans l'air. Elle connaissait à peine la chanson jouée, et pourtant l'air lui venait presque automatiquement, naturellement. Elle cligna des yeux, une fois, deux fois, avant de les reposer sur les bannières et divers tissus colorés qui ornaient les rues. Un tourbillon de rouge, de bleu, d'azur et d'ivoire, un printemps de couleurs rien que pour elle alors que les silhouettes des passants la frôlent à peine.
Ces passants dont elle savait que peu étaient réellement ce qu'ils paraissaient être. Le Charivari était l'occasion pour tous de se camoufler, de se dissimuler derrière des personnalités, des mimiques, des apparences qui n'étaient pas les leurs. Sorensen aurait pu se mêler a eux, à imiter quelqu'un qu'elle ne connaîtrait sûrement pas, mais cela avait peu d'intérêt pour elle. Se laisser guider, se perdre au rythme des éclats de voix, éclats de rire, était bien plus important à ses yeux.
D'autant plus que pour une fois, elle n'était pas seule, abandonnée dans la foule alors que tous s'amusaient. Capucine, la chanteuse de la Taverne du Paon Pervers, l'accompagnait, frappant délicatement le sol de ses chaussures. Cette simple pensée la rassurait; probablement parce qu'elle avait peur de faire des mauvaises rencontres. Ou peut-être, de le revoir, par on ne sait quel miracle. Elle déglutit. Avançant, elle se retournait de temps à autres vers elle, afin de vérifier si tout se passait bien de son côté.
❝Ca va aller?❞
La question lui paraissait presque inutile. Dans ce genre de situations, il n'y avait pas grand chose à dire. Pas grand chose à laisser transparaître, apparaître, sur leurs visages.
Il fallait juste se laisser transporter.
Capucine Delyle
Perdu
Feuille de personnage ÂGE: 19 ans OCCUPATION : Chanteuse ADHÉSION : Aucune
Sujet: Re: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Ven 8 Aoû - 22:11
L'homme est-il un monstre
ou le monstre un homme ?
;
Et pour une fois, elle ne chante pas.
Pas encore. Pas maintenant.
Elle flâne le long des rues aujourd’hui si chatoyantes. Elle s’émerveille du paysage et rêve un peu. Il n’est pas là. C’est la première fois depuis son arrivée que Gefängnis lui paraît si accueillant, presque vivable. Les gens sourient, et elle se sent d’humeur festive. Capucine marche vite, la tête en l’air et les yeux éblouis. Les couleurs volent et se mélangent, portées par les chants paillards qu’on entend au loin. Ses lèvres se calquent sur la musique, et elle fredonne ces airs qu’elle connait dorénavant par coeur. A mes dépends. Tous ces sourires lui mettent un peu de baume au cœur, et elle se sent heureuse. Heureuse. Ce mot avait disparu de son vocabulaire. Il n’était plus qu’un vague souvenir, un pincement aux lèvres quand elle essayait de se remémorer la sensation que c’était.
Quelle tristesse. Mais aujourd’hui, aujourd’hui il fait beau. Aujourd’hui, la prison semble plus douce. Aujourd’hui, Capucine n’a pas envie de pleurer. Elle se sent légère, euphorique même. Peut-être un peu trop, peut-être qu’elle doit se méfier. Attention. La journée est trop belle, trop colorée. Les costumes sont trop détaillés, trop travaillés. Les sourires sont trop surfaits, où sont passés les mines déprimées du quotidien ? Mais qu’importe. La bonne humeur reste contagieuse, c’est un virus dont Capucine raffole. Elle en oublierait presque son démon, il n’est pas là. Elle continue de fredonner, de virevolter entre la foule et de sourire à chaque regard qu’elle croise. Elle s’amuse des confettis rehaussant les tons du ciel, vraiment, quelle belle journée.
Et elle marche, Lisbet à ses côtés. Elle perd ses yeux quelques secondes sur son amie, avant de retourner à la contemplation des costumes et des saltimbanques. Elle fait des pas en avant, puis un en arrière, surprise par le cracheur de feu. Elle avance de nouveau, et s’arrête encore pour observer les jongleurs.
« Ca va aller ? »
Elle entend, et se permet un dernier coup d’œil avant de répondre tout sourire :
« Probablement mieux que jamais. »
Elle n’est pas droguée aujourd’hui. Elle n’a pas pris de champignons, ou peut-être qu’elle n’en a pas besoin. Elle sait juste que tout va bien. Pour l’instant. Et elle se force à taire cette voix qui la met en garde, qui lui rappelle que les mauvaises surprises sont bien trop fréquentes à la prison pour baisser sa garde. Qu’importe. Son cœur est déjà mutilé, Capucine n’a rien à perdre.
Grimoald
Rêveur
Feuille de personnage ÂGE: 25 ans OCCUPATION : Explorateur ADHÉSION : Rêveurs
Sujet: Re: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Sam 9 Aoû - 23:58
Le Charivari Grim en Drogon
Le Charivari. J'ai attendu longtemps avant de me laisser tenter par tout ce bruit. Par toute cette foule. Au début, je n'avais pas envie. Je ne voyais pas l'utilité pour moi d'y aller. Des hommes saouls, des moqueries, du bruit, trop de bruit. Mais j'ai vu passer quelqu'un qui ressemblait trait pour trait à Amsel. Bien sûr, ce n'était qu'un déguisement. C'était la seule possibilité. Mais il n'en faut pas plus pour titiller ma curiosité, hein ? J'avais envie de savoir comment les gens réagiraient. Comment il interpréterait son rôle d'Amsel. Alors me voilà, sur le bord de la place, parmi la foule, les rires, les démarches hésitantes, l'odeur de vin, de nourriture, le bruit. Le bruit. Du coin de l'œil, j'aperçois ce qui ressemble à Jäger, et mon intérêt grandi encore. Le vrai serait-il sorti se mêler à la foule, ou bien s'agit-il simplement d'un déguisement ? Sûrement la deuxième option. Mais je reste intrigué, et je décide alors d'aller voir par moi-même la réalisation. Mais je n'ai pas eu le temps de faire dix pas que des gens déjà pointaient du doigt dans ma direction, parlaient fort, se dirigeaient vers moi. Je sus instantanément ce que cela voulait dire. J'ai été piégé. La foule m'entraîne maintenant vers ce que je sais être une tente de déguisement. Je ne résiste pas vraiment, je sais que c'est inutile, mais j'appréhende vraiment de savoir le sort qui m'est réservé. Quel déguisement grotesque ont-il pu me trouver ? La séance commence. On m'enfile des vêtements, on me maquille, sans que je comprenne vraiment ce qui m'arrive. Pris dans le tourbillon du bruit, des odeurs, des allées et venues, je suis totalement désorienté. Je ne suis pas dans mon élément. Avant même de voir mon déguisement dans le miroir, je sais déjà que venir a été une grosse connerie de ma part. On me passe une ceinture à laquelle est attachée une sorte d'épée, on m'attache les cheveux, et, à ce moment là, je réalise. Le reflet dans le miroir n'est pas le mien. C'est celui de mon frère. C'est celui de Drogon. Celui d'un Rafleur. Je voudrai arracher ce déguisement stupide, je crie, je proteste, je me récrimine. Mais tout ce que je peux dire tombe dans l'oreille de sourds. De sourds, aveugles, butés, insolents, stupides, irritants, énervants, brutes, insupportables, et terriblement fatiguants abrutis. Je renonce à leur faire entendre raison, et entreprend moi-même de me déshabiller. Mais ces bougres me jettent déjà hors de lai tente, dans la foule. Au vu et au su de tous. Il faut que je me déshabille. Tout de suite. Je refuse de passer une minute de plus pour le frère que j'ai renié. Il est hors de question que je fasse un pas de plus que ça. Mais je ne bouge plus un petit doigt. Un groupe de Rafleurs - je suppose, au vu des armes qu'ils portent, et de leur air idiot - me hèle. Et je n'ai aucun e idée de comment réagir. S'il découvrent la supercherie, ils me tueront sûrement pour avoir tenté de se moquer de l'un des leur -ce qui n'était pas du tout mon intention.
"Hey Drogon, tu viens ? On va secouer de la Chimère !"
Qu'est-ce que je peux bien répondre à ça, hein ? Aucune idée. Je pense que je vais me contenter de grogner, comme il arrive si souvent à mon frère de faire, et puis je vais m'éloigner. Ma tactique semble payante, les imbéciles n'insistent pas. Et quant à moi, je ne me fais pas prier pour disparaître dans la foule le plus vite possible. Je n'avais pas l'intention de venir, de base. Je ne sais quelle folie m'a prise. Je n'aurais jamais dû. Enfin .. J'y suis, j'y reste, hein ? Je pourrais essayer d'en profiter... Parce que, quoi qu'il en soit, la sortie va être dure à atteindre. Ça va me prendre du temps. Mais au moins, pendant ce temps-là, je suis incognito. Mieux, je suis Drogon. Je pourrais en profiter, mais oui ! Je pourrais le ridiculiser auprès de ses victimes, auprès de ses idiot de potes Rafleurs ! ...enfin ceux-là, un peu moins, hein. Je n'ose pas imaginer si ils découvrent. C'est ça. Ma décision est prise. Autant rester et s'amuser un peu. Pour faire en sorte que cette journée ne soit pas entièrement gâchée.. Et puis, après tout. C'est le charivari ! Une des rares occasions de fête du pays ! Autant en profiter ! C'est donc de bonne humeurs, et résolut, que je me dirige vers des personnes qui me semblent être des Chimères. Bien décidé à ridiculiser mon personnage une bonne fois pour toute. Mais je suis à peine à trois mètres d'eux que déjà je les voie regarder dans ma direction, le regard chargé de haine, et j'entends déjà les insultes fuser. L'un d'eux ramasse un objet qu'il tente de me jeter dessus. L'objet en question atterrit sur le crâne d'un colosse heureusement trop bourré pour s'en soucier. Je panique. Ce n'est pas ce que j'avais prévu. Ça ne devais pas se passer comme ça. Deux se lève, et je sais qu'ils vont tenter de l'attraper pour me passer à tabac. Soudain je réalise. Déjà, que je suis en danger, ce qui me pousse à me diriger vers le plus gros amas de foule que je puisse trouver, pour de là jouer des coudes et me diriger vers la sortie en quatrième vitesse. Ce dont je me rend compte aussi, c'est qu'il y a de fortes chances pour que mon frère soit dans la foule. Je ne l'ai pas croisé, mais assurément ce serait signer mon arrêt de mort que de le faire. Il a déjà projeté de tuer Carloman, je sais qu'il n'hésitera pas une seconde à tenter de faire de même pour moi. Raison de plus pour m'enfuir le plus vite possible. Dès que j'ai réussi -enfin ! - à atteindre une petite ruelle sans trop de passage, j'enlève mon costume que je roule en boule et laisse sur une caisse. Enfin délivré. Je peux enfin respirer normalement. Mais pas question de retourner dans ce tohu-bohu. Absolument hors de question. Alors je me hisse et je grimpe tant bien que mal sur le toit d'une maison proche. Ce soir, le spectacle sera vu d'en haut.
Bakhome
Gigolo du Prince Schön
Feuille de personnage ÂGE: 23 ans OCCUPATION : Garde du corps du Prince ADHÉSION : Pro-dirigeant
Sujet: Re: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Dim 10 Aoû - 23:08
Les rues de Close hurlaient et chantaient tandis que Bakhome cherchait des yeux le Prince. Il l'avait suivi jusqu'au charivari, l'avait perdu de vue deux secondes et ne l'avait plus revu depuis. Il avait beau être gigantesque, il n'arrivait pas à l'apercevoir parmi les costumes, les bannières et les rires. Il détestait la foule, bousculé de tous les côtés sans que personne ne s'excuse, il n'était même pas venu armé de peur de commettre un génocide. Alors qu'il passait un char improvisé d'adorateurs, il sentit une main s'enrouler autour de son poignet.
« Grâce à Amsel, Schön tu e... »
Mais devant lui se tenaient trois jeunes femmes qui pouffaient de rire. Le grand brun retira son bras immédiatement alors que celle qui l'avait sauvagement agressé commençait à lui parler :
« Bakhooooome! Tu es tellement toujours sérieux... viens profiter de la fête avec nous! »
« Non. »
« C'est pas comme si t'avais le choix, lui lança-t-elle en explosant de rire, tu viens avec nous! »
Et les trois lui prirent les mains pour le tirer vers l'une des tentes sans même faire attention aux protestations de Bakhome qui criaient comme une jeune fille qu'on tirait vers une ruelle sombre. La sensation de leurs paumes contre ses poignets lui brûlait la peau, si bien qu'il avait déjà l'impression qu'elles lui touchaient les os. Quand elles commencèrent à lui tirer sa veste, il les poussa pour s'habiller de lui même en leur hurlant de ne plus le toucher. Il défit son noeud et enleva sa chemise d'un air contraint. Chaque année il finissait dans l'une de ses tentes avec un déguisement ridicule.
« Bon, c'est quoi cette année ? »
Les trois pouffèrent de plus belle en se murmurant leurs plans machiavéliques dans le creux de l'oreille. Lorsqu'elles sortirent une robe et un ruban, Bakhome reconnut immédiatement une des tenues de Fabiola. Alors qu'il s'apprêtait à s'enfuir, deux des filles le prirent par les bras pour le bloquer. Le garde se débattait mais il ne leur fallut qu'une petite dizaine de minutes pour réussir à l'habiller. Pensant que sa torture était finie, il poussa les deux filles comme si elles ne pesaient rien, en blessant sûrement une dans le processus. Il se mordit la lèvre quand il la vit se toucher le poignet. Celle qui n'avait pas abandonné le retint une dernière minute pour le maquiller, le visage bloqué par une main, la brosse dans l'autre.
« Tes yeux pleurent, s'ils pouvaient faire un effort ça durerait moins longtemps pour toi. »
Après un quart d'heure qui lui avait semblé une éternité, le grand brun put enfin sortir de la tente, relativement bien maquillé, vêtu d'une robe et un joli ruban dans ses cheveux. Il n'avait même pas pu récupérer ses vêtements que quelqu'un d'autre était déjà en train d'être supplicié dans la tente qu'il venait de quitter. Bakhome se remit en quête du Prince, un peu tremblotant et franchement retourné. Lorsqu'il le vit enfin, il ne fut pas étonné de le voir à côté d'Abschaum, décidément, il allait encore lui faire la morale.
« Fabiola! »
Il tourna la tête vers une personne qui semblait s'être... savamment déguisée en prostituée. Bakhome releva la tête pour observer Schön qui venait d'être enlacé par la sirène.
« Oh... Mais Maman semble être plus séduisant que dans mes souvenirs, enchaîna-t-elle en approchant sa main du corset turquoise, peut-être pourra-t-elle m'entraîner pour les clients... ? »
Le garde poussa son bras en soupirant, il voyait mal ce qui se passait. Il avait profité d'une fausse Abschaum pour draguer encore...
« Viens pas la prochaine fois si c'est pour agir comme ça ! LES FILLES, MAMAN EST LA ! »
Et alors qu'il vit le frêle Prince passer par dessus l'épaule d'Abschaum, une dizaine des fausses filles de Fabiola l'assaillirent de tous les côtés.
Sujet: Re: Prologue, Chapitre I ─ le charivari Dim 17 Aoû - 23:10
Prologue, Chapitre I ─ terminé
Le chapitre I est terminé ! Les déguisements étaient tous plus réussis les uns que les autres, une ambiance joyeuse et festive a empli les rues de Close le temps du charivari ! Mais la fête est loin d'être finie...