Sujet: Húbris ♪ Le chant noir de la nymphe Lun 11 Aoû - 18:48
Les Chimères
Fiche d'identité
Photo d'identité
Infos généralesSurnom ─ Harmonie (Mon ~), surnom utilisé cependant uniquement par une seule personne. Âge ─ 21 hivers Anniversaire ─ 22 décembre Quartier d'origine ─ Nord (toundra) Métier ─ Sans travail Adhésion ─ Aucune
Musique de fond
Réputation
Húbris est très froide. Son visage est impassible. Elle est peu vêtue mais ne semble pas souffrir du froid. Elle n'adresse la parole à personne. Tout ce qu'elle sait à propos des autres, c'est que si un Rafleur la trouve, il la tuera.
JoueurPseudo ─ Aryslied Âge ─ 19 Avatar ─ Une production du cru d’Aryslied
Carnet personnel
QuestionnaireDe quelle caractéristique physique as-tu écopé en tant que Chimère ? ─ Húbris a deux cicatrices verticales sur le cou, bien en vue. Rien d'autre ne laisse présumer sa condition. Tant qu'elle ne parle pas. Tant que sa voix ne résonne du tréfonds de sa gorge. Ses cordes vocales sont en métal. Ses harmoniques sont extraordinaires, bizarres, effrayants.
As-tu déjà eu affaire aux Rafleurs ? ─ Ils ont fait d'elle leur esclave.
Vis-tu plutôt caché ou ouvertement ? ─ Húbris a vécu caché jusqu’à il y a peu, mais depuis, sa vie ayant perdu toute saveur à ses yeux, elle ne fait plus aucun effort pour se cacher, et juste assez pour survivre. Par contre, elle se retient de parler en présence des gens.
Réussis-tu à exercer un métier ? ─ Húbris ne fait plus rien pour gagner sa vie. Elle fouille les poubelles et traîne son visage dans la boue des porcs pour survivre. Elle erre plus qu’elle ne voyage.
Que penses-tu de la monarchie des Maîtres, du bellicisme des Rafleurs, de la persécution des Chimères et des aspirations des Rêveurs ? ─ Húbris se fiche des Maîtres, qui n’ont jamais influencé en bien ou en mal sa vie. Elle hait, bien sûr, les Rafleurs. Elle n’avait jamais entendu parler des Rêveurs avant qu’Oliver Obias les évoque. Elle n’en sait pas grand-chose, puisque le peu qu’il savait était les discours d’endoctrinement des Rafleurs.
Profil psychologique Combien d'hommes ai-je tué ?
Lorsque j'ouvre mon carnet, j'hésite sur le nombre. Ce n'est pas un défaut de mémoire. Je me souviens parfaitement de leurs visages. Je connais leurs noms. Mais je ne sais pas si la liste ne doit comporter que les deux Rafleurs que j'ai poignardé, tels les deux marques rouges sous mon menton, ou si je dois ajouter ce violeur ivrogne, poussé par mégarde contre une planche mal clouée, ou encore cet homme, qui m'a tant aimé, qui a tué et est mort pour moi.
Ce carnet n'est pas rempli de mots couchés par ma main. Je ne sais pas écrire. Je ne sais pas non plus dessiner. C'est à peine si je sais brandir un crayon. Mes mains ont toujours été maladroites. Ce carnet était à un Perdu nommé Oliver Obias. Je l'ai récupéré parce qu'il n'en aura plus jamais besoin, et que moi si.
Car j'y ai mis les marques. Entre deux pages, serrés, aplatis, sales, des morceaux de tissu. Ce que j'ai gardé d'eux.
Ceux que j'ai tués.
La couverture élimée, en cuir, sent un doux mélange d'herbes coupées. Je peux toutes les reconnaître, bien que l'odeur passe. L'odorat est le seul sens qui fonctionne bien chez moi.
La première fois que j'ai ouvert les yeux, déjà, ma vue était à moitié mutilée. J'ai un oeil albinos, a dit un vieux Perdu. Ce mot me dépasse, et pourtant reste ancré. Pourquoi celui-là, alors que tant d’autres s’échappent ?
Pendant quelques temps, j'ai tâché d'apprendre des choses. À écouter les sons autour de moi, à me repérer à l'éclat du soleil ou des étoiles, à ne plus marcher la tête tournée vers la gauche pour mieux voir.
Mais puisque maintenant, tout a perdu sa saveur... Mes oreilles bourdonnent perpétuellement et ne se taisent que lorsque j'ouvre le carnet ou que je chante. Mes pas me perdent mais ça n'a plus d'importance. Ma tête dodeline dans un sens ou dans l'autre sans que je la retienne.
Je ne ressens rien. Je ne sais pas quand j'ai cessé de ressentir quelque chose. Je baigne toujours dans une chape glaciale, sans ressentir l'envie de me réchauffer.
Je suis seule. Mais depuis que je suis seule, je me sens plus libre. Même si je sais que je tombe. J'ai quitté le nuage noir et opaque, je suis portée par le vent.
Je ne ressens que ça, ne veux rien ressentir d'autre. Plus de sourires, plus de pleurs, jamais. Je ne me rappelle pas d'avoir souris ou pleuré sincèrement un jour, depuis huit ans.
Je suis un flocon. Je crains la chaleur, j’ai peur du feu. Pourtant je vis, dans une torpeur languissante. Sans attaches.
Du moins, jusqu'à ce que je m'écrase.
Biographie
HistoireLe froid.
Le froid sape mes forces, lorsque je marche dans la neige ; la toundra est silencieuse. Le vent est retombé, vaincu par le froid.
Pourtant, le froid est mon ami. Fidèle. Omniprésent. Rassurant.
Tout comme Oliver.
Je chante, assise dans la neige, je retombe en enfance, cette enfance volée. Un seau est jeté à ma figure, je me lève. On m'envoie ramasser du bois et casser de la glace. Je voudrais fuir, mais je n'en ai pas la force. Que peut-on faire, lorsque l'on a dix ans ?
Ils me haïssent car ma mère est morte. Si je n'avais pas cet œil aveugle, ce fardeau, ce n'aurait peut-être pas été de ma faute. Si ma voix n'avait pas cette teinte métallique, profonde, dérangeante, ce n'aurait pas été de ma faute. Mais tout est là, et pour ces Natifs, mon père, ma sœur, mes frères, je l'ai tuée.
Son sang sur mes mains se mêle à l'eau des flocons fondant au creux de mes paumes. Pour toujours.
Je chante encore, mais personne ne doit entendre. Juste le froid et moi. L'herbe blanche renvoie mes couplets ; j'ai tout appris en quittant ces terres glaciales. Avant d'être vendue, je ne connaissais rien de ces mots, ces mélodies qui peuvent tout dire. C'est ma façon de pleurer, désormais. Alors, maintenant que tu n'es plus là, je chante.
Je regarde mes mains jointes. Elles étaient jointes aussi lorsque je suis partie pour la première fois. J'ai vu mon foyer s'éloigner. J'ai vu le climat se réchauffer et la végétation changer. J'ai vu le peu que je pouvais deviner, de la boite où j'étais enfermée, vendue. Je ne vis jamais l'hiver s'emparer de la toundra pour la quatorzième fois.
Et pourtant nous nous étions fait la promesse de vivre jusqu'à l'été. De construire des cases de glace. D'accueillir le froid chez nous comme on reçoit un invité de marque.
Ils recevaient des capitaines, des généraux. Mes employeurs étaient des dignitaires de haut rang. Des Rafleurs, des nobles, des riches. Cruels. Je pouvais surveiller les allées et venues, mon balai et mes chiffons en main. Silencieuse, mais maligne, comme le froid. Je savais où me réfugier pour chanter. Je savais comment échapper aux coups. Mais les fuir m'en garantissait de plus forts par la suite. Je ne voulais plus pleurer. Je voulais voir ma mère. La rejoindre.
Tout ne se passe pas toujours comme on veut. Tout s'échappe. Tout disparaît. Comme toi, Oliver. Peux-tu dire à ma mère que j'aurais voulu la connaître ?
Mon dos est lourd. Son poids m'entraîne vers le bas. Mes cheveux glissent le long de mes épaules, tapissent la neige d'un lac noir qui encadre mon visage. Je sens leurs mains les soulever, leurs paumes se poser là où naît ma chair, sous mon col ; griffer les anciennes plaies de mon cou pour en raviver la douleur, serrer pour me faire taire, arracher mes tabliers. J'ai su que je n'étais plus une enfant lorsqu'ils se sont accaparé le peu qu'il restait encore d'intime de mon corps.
Mais les hommes n'aimaient pas les corps mutilés. Lorsque je passais la nuit à contenter un maître, les coups ne pleuvaient pas aussi forts. Alors j'ai appris à séduire. À sourire. À caresser. À embrasser. À crier. À simuler. À me soumettre pour eux, malgré le rebus qu’ils m’inspiraient. Je n'avais pas le choix.
L'avais-je pour toi ?
Je suis passée d'une main à une autre. Je les ai entendus dire que j'avais dix-huit ans. Celui qui m'avait acheté à mes parents m'offrait à son fils, dans le sud. Je ne suis que du bétail. Je connaissais mon nouveau propriétaire. Un Rafleur, bien sûr. La plupart des Chimères qui croisaient sa route finissaient tôt ou tard empalés sur des piques. J'ai senti la pénétration douce et violente du froid en moi. Pas celui du nord, celui que je chéris. J'ai voulu pleurer, mais je ne pouvais pas. J'ai chanté intérieurement.
Ils m'ont tirée hors des murs gris que je connaissais, qui savaient parfois me rassurer. Je ne suis pas sortie par la grande porte. Un convoi de quelques Rafleurs me conduisait. Nous avions une longue route.
J'ai senti ses yeux me dévorer. Discrets. Envieux. Avides. Ceux d'Oliver.
Mon instinct a exploité la faille. Quelques regards pénétrants ont suffi. Je t'ai manipulé, Oliver Obias. Et tu m'as libérée. Le cadenas est tombé, le sang a coulé. Tes anciens camarades dormaient, pour la dernière fois. Je ne me suis même pas sentie choquée de les voir. Ils me rappelaient les bêtes grâce auxquelles ma famille vivait, qui mourraient de froid dans la neige, autrefois. Je souriais. Je me blottissais dans les carcasses tièdes. Je survivais de leur mort.
Trois ans que nous avons fui. Tu es redevenu simple Perdu. Nous nous sommes cachés dans les sous-sols, les bas quartiers de Close, cette ville où je me perds sans cesse. Tu aimais ma voix, tu m'as montré comment la moduler, tu m'as parlé de musique. Tu avais peur de me voir sans défense, tu m'as appris où planter une lame pour refroidir un corps. Ce froid-là est le mien.
J’ai voulu revoir le nord ; nous y sommes encore – à moins que tu ne sois déjà loin. Tu as mis quelques connaissances au courant. Des personnes de confiance. Mais pas assez.
Des silhouettes noires sur le paysage immaculé. Nous étions attendus. Tu as compris trop tard.
Mes larmes ne coulent pas. Je n'ai pas pleuré à ma naissance. Je n'ai pas pleuré dans cette ruelle de Close, le cadavre de l'inconnu prostré à mes pieds, il y a un an. Je n'ai pas pleuré lorsque les visages de mes deux poursuivants Rafleurs se sont figés, lacérés par ma lame. Ils gisent non loin de toi, je les vois de là où je suis. Je ne pleure pas, dans la neige, ton sang sur mes doigts.
Dans ton agonie, je n'ai pas su te répondre. Fus-je sincère ? T'ai-je aimé ? Je ne pensais pas que tu poserais un jour la question. Je te pensais si naïf. Les tâches noircissent sur mes mains, la neige te recouvre peu à peu. Elle finira par me recouvrir aussi.
Le froid m'apaise. Le froid m'appelle.
Pourtant je me lève. Je chante. Je ris sans qu’aucun écho ne me suive.
Je dois vivre. Tu as donné ta vie pour la mienne. Cela, je le respecterai.
Et je répondrai à ta question. Un jour, je le pourrai. Je te le promets, Oliver.
Bakhome
Gigolo du Prince Schön
Feuille de personnage ÂGE: 23 ans OCCUPATION : Garde du corps du Prince ADHÉSION : Pro-dirigeant
Sujet: Re: Húbris ♪ Le chant noir de la nymphe Lun 11 Aoû - 23:09
Alors alors, à la lecture de ta fiche, je remarque plusieurs points qui ne vont pas. Ne le prends pas mal, si tu n'as jamais été sur un forum, tu dois être un peu perdue. Je vais faire de mon mieux pour t'aiguiller, même si je suis vraiment nulle pour parler. Premièrement, la condition de ton personnage est un peu trop complexe. Elle a trop de fonctions. On peut avoir une double vie, ou une vie d'errance cohérente, mais on ne peut pas tout être. Tu dis que ton personnage a tué, mais il n'en garde aucune séquelle. Ce genre d'acte marque d'une façon ou d'une autre, c'est un poids qui peut accabler ou nous faire changer. En ce qui concerne la chimérisation, il te faudrait choisir entre un des deux, ou une seconde partie d'elle moins importante. La deuxième est peut-être un peu trop complexe et peu probable, pas vraiment viable disons - même si tu nous as offert une jolie explication scientifique ! Ensuite, on peut jouer d'un instrument de musique à Gefängnis en étant riche, pas pauvre. La condition de ton personnage pose problème. Là aussi, je suis désolée, mais ce ne sera malheureusement pas possible, du moins pas d'elle même. Voilà, pour le moment ça serait déjà très bien que tu prennes le temps de changer tous ces points. N'hésite pas si tu as des questions, je me ferai un plaisir de te répondre (sur la cb ou par mp, aucun soucis je suis toujours prête à répondre ! et on peut trouver des solutions ensemble t'inquiète pas) ♥
Bakhome
Gigolo du Prince Schön
Feuille de personnage ÂGE: 23 ans OCCUPATION : Garde du corps du Prince ADHÉSION : Pro-dirigeant
Sujet: Re: Húbris ♪ Le chant noir de la nymphe Mar 19 Aoû - 20:02
Alors alors, voilà enfin la réponse que tu attendais. J'aurais préféré que Séléna soit là pour te répondre mais va falloir que je fasse à l'instinct. Ton personnage est déjà beaucoup mieux et beaucoup plus adapté à l'univers d'un RPG, le seul problème c'est que tu L'as construit autour de quelque chose qui ne fait pas partie du contexte de Gefängnis : les Esprètres. Nous ne sommes absolument pas contre l'enrichissement de l'univers par les membres, mais il aurait fallu que tu demandes au préalable et une telle organisation est malheureusement impossible. De plus, ton histoire explique mal les points importants de sa vie : comment Oliver et elle en sont arrivés là (lui donner des leçons), alors qu'elle est une Chimère et lui un Rafleur ? Pourquoi a-t-elle un oeil invalide ? Quand a-t-elle tué ces hommes ? Ainsi, je pense que le manque de "structure" dans ton histoire vient du fait que ton personnage n'est pas assez encadré. Elle semble avoir de nombreuses qualités mais très peu de défauts, elle a beaucoup de facilités dans divers domaines. Mais ce qui me dérange le plus reste les meurtres qu'elle a commis. Les Chimères criminelles ne sont vraiment pas nombreuses, surtout qu'elle a un oeil aveugle et n'a jamais eu d'expérience guerrière. Du couuup, voilà. Je crois que c'est tout. ;w;
Húbris
Chimère
Feuille de personnage ÂGE: 21 OCCUPATION : Errer sans but, chanter ADHÉSION : Aucune
Sujet: Re: Húbris ♪ Le chant noir de la nymphe Mer 20 Aoû - 16:15
Bienvenue
Féliciiitatioooooons! Ca valait le coup de refaire parce que c'est vraiment super maintenant! Tout est en ordre, tu reçois 5 Gelds supplémentaires parce que tu es une Chimère toussa. Merci d'avoir attendu si longtemps. ;w;
Félicitation ! Pour ta validation, tu reçois 10 Gelds, 1 Haut-Fait et une Souricette afin de t'aider à survivre à Gefängnis. Tu peux maintenant aller t'aventurer au cœur de la prison à tes risques et périls. Pense à créer ta fiche de relations, ton inventaire et ton compte-rendu d'objectifs, qui t'aideront à gérer ton personnage.