Nom ─ Clock
Age ─ 36 ans
Anniversaire ─ 06/10
Quartier d'origine ─ Close
Métier ─ Antiquaire, brocanteur d'objet en tout genre.
Adhésion ─ Aucune

Pseudo ─ Gargouille
Age ─ 17 ans
Avatar ─ Sebastian Michaelis

De quelle caractéristique physique as-tu écopé en tant que chimère ? ─ Cela est pourtant évident, n'entendez-vous pas le tintement incessant ? Les tics tacs imperturbables autour de moi ? Ce bruit sans fin, irritant. Capable de rendre fou le plus calme des sages. Voilà mon fardeau, voilà ma malédiction : un cœur mécanique dans les rouages sont usés, brisés et déchiquetés...


As-tu déjà eu affaire aux Rafleurs ? ─ Oui, lorsqu'on est un monstre comme moi, on a forcément affaire à ces gens-là. J'ai réussi à fuir, à survivre mais je doute que je puisse résister encore longtemps.

Vis-tu plutôt caché ou ouvertement ? ─ J'aimerais pouvoir répondre à cette question, j'ai toujours voulu répondre à cette question. Mais que puis-je dire ? Chaque heure, chaque minute et chaque putain de seconde, mon cœur me rappelle qui je suis et qui je ne serai jamais. Incapable de se cacher, de me camoufler même, je suis condamné aux ressentiments. Eh non, on ne s'y habitue pas avec le temps. Et j'en suis bien malheureux d'ailleurs.
Réussis-tu à exercer un métier ? ─ Uep' ( flemme de refaire un paragraphe xD )

Que penses-tu de la monarchie des Maîtres, du bellicisme des Rafleurs, de la persécution des Chimères et des aspirations des Rêveurs ? ─ Je n'aime pas me prononcer sur ces sujets là.

Naïf : Sa naïveté lui porte parfois préjudice, Clock a du mal à imaginer que le monde est gangrené par la méchanceté. Il aime voir le bon côté des gens, même si cela lui rapporte souvent des contrariétés lorsque le masque tombe. L'antiquaire a foi dans l'espèce humaine, une foi viscérale qui l'empêche de se rendre compte que les gens abusent de lui. Il est ainsi incapable de faire la différence entre une personne qui lui veut du bien d’un personnage qui profite seulement de l’enfant naïf qu’il est encore.

Gentil : Cette peine provenait des actes d'autrui, d'un simple mouvement, d'une mélodie qui résonne sans cesse au plus profond de lui-même, et ce qui aurait pu le conduire à la haine en avait fait une personne d'une candeur sans égal envers les siens.


Manque de confiance en soi : C’est une maladie qui se gangrène, s’accroche à sa naïveté touchante. Sa foi le trompe et le malmène au-delà du possible. La chute est rude, brutale. Il aimerait devenir plus fort pour battre les démons qui le détruisent petit à petit depuis tant d’années mais rien n’y fait. Alors le garçon tombe; toujours plus vite et toujours plus loin. Tente de se relever est une inutile, un méli-mélo de sentiment l’entrave. Sa réalité et ses convictions se confrontent, s'embrassent, mais jamais ne se mêlent.

Sensible : Voilà un mot qui définissait notre petit Clock à la perfection, tout son malheur provenait d’un seul et même maux. Cette sensibilité lui était destructrice, il était le jouet de la passion. Un seul regard pouvait faire tourner son horloge, le faire vrombir à la manière d’un train à vapeur. C’est alors que les aiguilles s’agitent à un point de non retour, elles s’effritent puis se cassent en un instant. Son corps cesse alors de réagir, figé dans une expression exagérée tel un pantin sans âme. L’oiseau de bois sort et hurle à plein poumon tandis que le jeune homme se meurt. La bête crache alors un râle d’agonie. La mécanique du cœur se détruit et il lui faut tout reconstruire à nouveau. Que voilà une ironie surprenante : un homme extrêmement sensible incapable d’aimer sans dépérir. Une telle chose est impossible, que dis je, impensable pour le damné. Sa machinerie ne résisterait pas à un tel choc, à un tel brouhaha de pensée et de sentiment !

“Son coeur s’emballe tandis que continue
le flot incessant des tintements assidu
Alors, son corps se meurt
Et s’approche le fossoyeur
Les rouages se bloquent et se gênent
Il requiert de l’oxygène”

Clock est venu dans ce monde accompagné de ce poème, né chimère il a écopé d’une malédiction. Celle de vivre le restant de ses jours avec un mécanisme froid dans ses entrailles. Sa mère aimante trouvait que son fils avait un certain charme avec cette petite boîte en bois sur sa poitrine, elle l’attrapa pour le serrer dans ses bras affaiblit. Pour Carolina, ce gnome était un don. Et là où, Jack verrait bien plus tard une malédiction, elle y voyait à la place un présage poétique : c’était ce qu’elle appelait, non sans un sourire fier, la mécanique du coeur …

Lorsqu’on est enfant, on s’amuse, on joue dehors et on fait des rencontres. C’était le quotidien de notre marmot devenu garçon. Comme les enfants de son âge, il s’amusait du matin jusqu’au soir sans être épuisé. Et les petits bruits qui venaient de son torse ne dérangeaient encore personne, à vrai dire, certains de ses amis étaient même en admiration devant sa machine. Un objet aussi complexe remplaçant une fonction aussi simple. L’enfant ne s’était jamais vraiment demandé où il était, et pourquoi sa mère était seule avec lui tandis que son père n’était pas là. Car, il supposait avoir un père. N’est-ce pas comme ça dans toutes les autres familles de Close ? Sa mère ne parla jamais de ce sujet avec lui, après tout, comment dire à son jeune poussin qu’il était dans une prison aux allures de réalité ? Autant lui laisser croire, que chaque expérience et que chacune de ses perceptions étaient normales pour toutes les progénitures de ce monde.

C’est alors qu’il connut l’aventure la plus belle et la plus douloureuse de sa vie. La flèche de Cupidon avait transpercé son torse de bois pour se planter entre ses rouages. Clock était tombé amoureux, à ce moment-là, pour lui il n’y avait rien de grave. Après tout, comment aurait-il pu se douter de la suite de sa propre histoire ? Il se laissa aller à l’ivresse de l’amour, ne vivant que pour sa passion, ne voulant vivre que pour respirer le même air de sa promise. À l'adolescence, la fougue qui l’enivrait poussa son audace au point de faire sa demande à l’objet de ses désirs. Le soleil faiblissait grandement et la nuit reprenait ses droits. Une douce pluie coulait sur son visage enjoué, tandis que ses pas le menaient vers son futur bonheur. Devant elle, Clock perdait pour la première fois ses mots. Les paroles qu’il débitait ne lui plaisait pas et il recommença plusieurs fois en bredouillant des insultes. Le spectacle était à la fois touchant et risible. Puis, il attendit une réponse : un non ou un oui, peu importe. Une seule réponse aurait suffi pour le rendre heureux, en quelque sorte, c’était une façon de démontrer qu’elle reconnaissait son existence. Et de ça, il en avait terriblement besoin. Mais, il ne reçut rien. Même pas un simple regard.

Son coeur s'arrêta un instant, qui lui parut une éternité. Les rouages s'agitèrent ensuite dans des cliquetis irréguliers, de plus en plus vite. Des ressors et des petites roues sortirent de sa poitrine, les aiguilles sortirent de leurs orbites pour se briser contre le sol. Clock avait l’apparence d’une marionnette, d’une poupée de bois dont on avait sectionné les fils. De loin, on avait l’impression d’assister à un spectacle de danse improvisé. Les pensées se bousculèrent dans son crâne, et avant de réaliser les conséquences inévitables de la destruction de la machinerie, tout son organisme tomba dans les abysses. Et le voilà, sur le sol d’une vielle ruelle, la main droite tenant les restants de ce qui fut autrefois : la mécanique du coeur.

Voilà que commence le début de sa malédiction, il se réveilla par chance -ou par malchance- dans la maison d’une vieille inventrice. Son sauveur avait tenté de réparer les dégâts, sans pour autant pouvoir changer tout son appareil. C’est ainsi que reste malgré tout les efforts de Madeleine, une dent coincée subsiste à l’intérieur :

Mathis Malzieu a écrit:

“Premièrement, ne touche pas à tes aiguilles.
Deuxièmement, maîtrise ta colère.
Troisièmement, ne te laisse jamais, au grand jamais, tomber amoureux.
Car alors pour toujours à l'horloge de ton coeur la grande aiguille des heures transpercera ta peau, tes os imploseront, et la mécanique de ton coeur sera brisée de nouveau."